Alors que la campagne électorale n‘est pas encore ouverte, on assiste déjà, à Brazzaville, à une forme de campagne électorale déguisée. Certains candidats ont, en effet, installé des «ambassades» ou des fans clubs de soutien. Des effigies et des banderoles sont affichées un peu partout, sous l’œil complaisant de la CNEI et du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC).

La loi sur le pluralisme audiovisuel cadre les conditions de campagne. Il y a trois étapes à respecter: la période hors électorale où rien ne doit se faire; la période pré-électorale et la période électorale.
A l’allure où vont les choses, le désordre risque de s’installer dans les milieux politiques. Par la façon d’agir de certains acteurs politiques, on a comme l’impression que la campagne électorale bat déjà son plein. La ville est pavoisée de banderoles qui dégradent même sa beauté. Des effigies des candidats à la députation ou aux locales, pour attirer la sympathie des militants, sont visibles avec ostentation ici ou là.
Les préfets et les maires de Brazzaville et à Pointe-Noire donnent les autorisations d’affichage, sans rassurer sur l’égalité des chances à tous les candidats, ni veiller au respect des règles. On fausse le jeu démocratique.
Aux yeux du citoyen lambda, cela sonne comme le lancement anticipé de la campagne électorale.
Sur le terrain, le constat est donc tout autre. Certains partis politiques de la majorité présidentielle proclament sur leurs banderoles des slogans leur donnant une «victoire éclatante», aux élections législatives et locales.
Il faut ramener de l’ordre dans cette pagaille.

KAUD