‘’Du chaos du coronavirus à l’éclosion d’un nouveau monde’’, tel est le titre de l’anthologie publiée en juillet 2020, aux Editions LMI (Pointe-Noire), par une soixantaine d’écrivains congolais. Sous la direction d’Yvon Wilfride Lewa-Let Mandah, écrivain, président du Centre de la République du Congo de l’Institut international du théâtre (ITT), directeur du Festival international du théâtre et autres arts de la scène (FITAAS).

Cette œuvre de 222 pages, disponible en librairie au prix de 23 euros (15 000 F. CFA), regorge de textes en prose et en vers de soixante auteurs. «Elle revêt un challenge multiple dont un triptyque s’épanche inéluctablement en surface telles des laves volcaniques.
Primo: montrer aussi bien la fonction de mémoire que le versant engagé de la littérature congolaise. Le cas échéant, la riposte contre la pandémie de COVID-19 qui poursuit ses assauts dans le monde.
Secundo: à l’image d’un showroom, sous forme de maïeutique socratique, révéler le talent d’auteurs congolais, continuateurs des illustres poètes et écrivains tels Tchicaya U Tam’Si, Tati Loutard, Sony Labou Tansi, Sylvain Bemba…
Tercio: donner de la visibilité à cet iceberg qu’est l’Institut international du théâtre, à travers le Centre de la République du Congo», lit-on, à la quatrième page de couverture.
«Cette anthologie est un spécimen de la littérature congolaise de nos jours. Elle est une compilation de textes de soixante auteurs congolais, allusion faite au 60e anniversaire de l’accession de l’indépendance de ce peuple d’Afrique centrale. Nombre de ces auteurs résident sur le territoire national, en République du Congo. Certains autres sont issus de la diaspora, disséminée à travers le monde. Le dénominateur commun de ces textes demeure la pandémie de Covid-19 qui a insidieusement envahi et annexé la planète bleue, notre village planétaire», commente Yvon Wilfride Lewa-Let Mandah, dans l’avant-propos du livre.
Comme l’indique son titre, ‘’Du chaos du coronavirus à l’éclosion d’un nouveau monde’’ est un moyen, pour les auteurs congolais, d’apporter leur pierre à l’édifice dans la lutte contre cette pandémie qui ébranle le monde entier et a déjà fait plusieurs milliers de victimes.
La plupart des textes qui y figurent sont révélateurs de la compassion des écrivains à la mesure de la gravité de la situation de la crise sanitaire qui sévit actuellement aux quatre coins de la Planète: «Prisonniers du confinement», «La chronique corona», «Chanson acidulée qui oppresse la gorge», «Ce mal dans mes mots», «Trouble apocalyptique», «Coronavirus quand tu nous prends!», «L’amour au temps du corona», «Remise en question», «Quelques leçons à tirer du coronavirus», «Coronavirus: de l’hypocrisie internationale à l’hystérie collective», «Dieu seul sait».
Né le 22 juillet 1974, à Brazzaville, Yvon Wilfride Lewa-Let Mandah réside à Pointe-Noire, où il exerce comme manager de logistique du personnel travaillant dans les barges et sites pétroliers on/offshore.
Il est récipiendaire du Prix international de poésie Tchicaya U Tam’Si et du Prix Tchikounda de meilleur écrivain en 2001 et 2003.
Poète, essayiste, dramaturge, metteur en scène, comédien, il est directeur artistique de la Compagnie Autopsie qu’il a créée en janvier 1996.

Véran Carrhol YANGA