Promoteur culturel, président de l’association Les Congolais de Lille, ville où il est basé depuis 2006, Prince Malela a signé, en décembre 2021, son premier livre: «Nous étions jeunes et ambitieux».

Ce livre de 64 pages, publié à compte d’auteur, est un récit autobiographique subdivisé en sept parties: «L’appel de la nuit», «Les premiers pas», «Les premières initiatives», «Au coeur de la nuit», «Après l’afrojaginter», «L’Afropop store», «La promotion de la culture afropolitaine».
Le néo-écrivain dédie son coup d’essai à son père, Maurice Claude Malela-Soba, homme politique congolais, rappelé à Dieu le 18 novembre 2020, et qui, selon lui, a toujours été «l’une de ses plus grandes sources d’inspiration».
«J’ai souhaité écrire ce livre pour rendre un hommage à la culture afro, cette culture à laquelle j’ai consacré plusieurs années de ma vie et qui m’a permis de vivre tant de belles choses! J’ai souhaité l’écrire pour rendre également hommage à toutes ces personnes de ma génération, ces «jeunes et ambitieux» (notamment ceux qui ne sont plus de ce monde), qui ont inlassablement œuvré à la promotion de la culture afro, lors de ces dernières décennies. J’écris ainsi ce livre avec le désir de consigner une trace de l’histoire de cette culture afro qui nous est si chère, et avec le désir de la transmettre aux nouvelles générations. Une démarche qu’il me paraît urgent de mener en ces temps où tant de choses que connut ma génération tendent à disparaître…», soutient l’auteur, dans l’avant-propos du livre. Extrait du premier chapitre, intitulé «L’appel de la nuit»: «…C’est cette histoire que je voudrais ici vous conter, l’histoire de ces jeunes Afros que nous fûmes, qui désirèrent ardemment entreprendre, et qui désirèrent promouvoir leurs racines africaines (en France).
J’ai été attiré par le milieu de la nuit, dès mon enfance. Cela a démarré au Congo, où le jeune garçon que je fus s’intéressait à l’univers de la fête, notamment la musique. Ce goût de la fête (et des sorties) fut encouragé par une grande sœur (de dix ans mon aînée), férue de musique congolaise et qui sortait beaucoup. Elle fréquentait les bars-dancing et les night-clubs en vogue à l’époque au Congo. C’est donc elle qui me transmit le virus! Et C’est dans ses pas que j’affinai mes goûts musicaux ainsi que mon life style axé sur la fête et les sorties. Le petit garçon (visiblement précoce) que je fus enviait la liberté dont jouissait ma grande sœur. Et au fond de moi, tel un adolescent qui eut hâte d’avoir son permis de conduire, je fus impatient de voir mon tour arriver, et d’être ainsi en âge de sortir. Lorsque ma mère vint s’installer en France, et que je resta au Congo (alors que j’entrai à peine dans l’adolescence), j’accédai enfin à cette liberté (du moins ce que je considérai à l’époque comme tel) que j’enviai à ma grande sœur et que j’espérai tant. Je commençai à sortir, cependant, je ne pus fréquenter le milieu de la nuit, car mon jeune âge ne me le permettait toujours pas. J’effectuai simplement quelques sorties entre amis autour de loisirs consacrés habituellement aux enfants que nous fûmes encore, et, un jour, j’assistai également à un concert donné en plein air par l’artiste Papa Wemba (qui venait de sortir l’album «Fula Nguengue»), au «Boulevard des armées» (que l’on rebaptisa plus tard «Boulevard Alfred Raoul»). Ce fut mon premier vrai contact avec le monde de l’événementiel en tant que spectateur, mais ce ne fut pas le dernier! Quelques mois plus tard, je quittai le Congo et je rejoignis ma mère et ma sœur en France (elles s’y étaient installées quelques années plus tôt).»
Prince Malela est d’origine congolaise. Il a évolué dans le domaine événementiel afro pendant plusieurs années, et a collaboré avec plusieurs acteurs de la scène culturelle afro.
Marié et père de deux enfants, depuis son arrivée à Lille, il a œuvré à la promotion de la culture afro dans la métropole lilloise, à travers divers événements et initiatives: expositions, conférences, défilés de mode, pop-up stores…

Véran Carrhol YANGA