La Congolaise de gestion de loterie (COGELO), société anonyme de droit congolais, a soufflé ses 29 bougies d’existence le 12 octobre dernier. Pour célébrer l’évènement, la direction générale de cette société a organisé une conférence de presse animée par son directeur général Guy Roger Moigni, à Brazzaville. Le nouveau directeur et son équipe entendent redresser la situation et assainir sa gestion et ses comptes. Ils proposent pour ce faire un plan de sortie de crise.

La COGELO qui en est presque à sa troisième décennie a progressivement étendu son réseau physique sur le territoire national. Pointe-Noire en février 1992, Dolisie (Niari) en juin de cette année, Nkayi (Bouenza) en 1994, Gamboma (Plateaux) en 1999, Ouesso (Sangha) en 2002 et enfin Impfondo en 2003. A cela s’ajoutent d’autres extensions à Oyo, Ewo, Boundji, Djambala, Sibiti, Madingou, Bouansa, Mouyondzi, Makoua, Ollombo, Mokeko, Pokola, Kinkala, …
Axée essentiellement sur les courses de chevaux au début de ses activités, cette structure a diversifié la gamme de son offre avec le lancement des jeux de grattage, du loto à boules, des paris sportifs, etc. Elle compte aujourd’hui 337 agents permanents, plus de 600 auxiliaires, soit plus de 1000 revenus mensuels garantis.
Nommé le 22 septembre 2020, Guy Roger Moigni qui est le 8e directeur général de cette société a précisé que ces avancées ont été rendues possibles grâce à la capacité de ses prédécesseurs. Au-delà des éloges, il a peint la situation difficile que vit la société sur tous les plans de son activité. «La situation financière est instable et dégradée, les actifs de la société ne sont pas maitrisés, la situation des tiers est confuse, les relations avec les banques et les partenaires extérieurs, très dégradées, ne sont pas des relations de confiance, le chiffre d’affaires est en décroissance depuis 2014». Une situation, a-t-il souligné, dûe à plusieurs erreurs de gestion commises dans le passé, notamment l’absence d’une vision claire du devenir de l’entreprise et du rôle que l’on devrait lui faire jouer dans la société. «L’inadéquation du processus de prise de décision par rapport aux principes de rationalité de gestion, l’absence des outils managériaux capables de maintenir la cohésion et d’engendrer des performances organisationnelles optima dans toutes les fonctions de gestion, le manque de cadre de référence approprié à même de permettre un pilotage basé sur des orientations pertinentes et non sur l’intuition, l’absence des outils managériaux fondamentaux dont l’utilisation garantit une gestion efficiente de l’entreprise et le manque d’intérêt sur la valorisation du capital humain sont des maux qui ont miné la COGELO depuis belle lurette.»
Le plan de sortie de crise envisagé va analyser profondément la situation de la société; définir les stratégies à adopter (c’est le plan de développement stratégique) et mettre en place un plan d’action budgété et chronométré. «La direction générale veut par-là donner une trajectoire plus précise à l’évolution de l’entreprise et instaurer un renouveau méthodologique dans sa gestion, afin de garantir à la société des performances aussi bien techniques, humaines que financières à la hauteur de sa vocation d’utilité sociale et sa motivation de profit», a déclaré G.Roger Moigni. Avant de poursuivre: «Ces plans permettront de donner aux différentes parties prenantes de l’entreprise et à ses cadres, l’occasion de s’accorder sur le devenir de la COGELO, ainsi que sur les stratégies techniques, commerciales, financières et humaines susceptibles d’assurer la réalisation de ce rêve.»
Pour mémoire, la COGELO a été créée le 13 février 1991 par l’assemblée générale constituante de ses actionnaires. Elle a démarré ses activités le 12 octobre de la même année à Brazzaville.

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