L’humanité a célébré le 8 septembre dernier la 54e Journée internationale de l’alphabétisation sous le thème: «Enseignement et apprentissage de l’alphabétisation en période de crise: le rôle des éducateurs et l’évolution des pédagogies». Au niveau national, la 16e semaine dédiée à cette cause a été placée sous le thème: «L’ingénierie de l’alphabétisation: un atout majeur d’éducation en situation d’urgence».

Cette édition a mis l’accent sur les capacités des éducateurs à innover et à développer des approches répondant aux besoins des apprenants dans un contexte de crise.
Au Congo, la Journée s’est déroulée au lycée de la Révolution à Ouenzé, le 5e arrondissement de Brazzaville, sous les auspices du directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, Adolphe Mbou-Maba. En présence du secrétaire général de la Commission nationale congolaise pour l’UNESCO, Gabriel Boukoumaka.
La directrice de l’alphabétisation, Alphonsine Laure Matongo, dressant le bilan des activités réalisées, a indiqué que sa direction est pleinement engagée à travailler pour les personnes affectées par les conséquences du manque d’éducation. Elle a salué l’apport indéniable des partenaires, notamment du Gouvernement japonais qui a accordé un financement de 25 millions de F. CFA pour la sécurisation des centres de rescolarisation de Brazzaville et Pointe-Noire. «Le champ est encore vaste. Le sous-secteur de l’alphabétisation a besoin d’un accompagnement multiforme pour atteindre l’Objectif du développement durable (ODD) n°4», a-t-elle indiqué. Avant de louer le travail des animateurs bénévoles, qui constituent 80% du personnel d’éducation non formelle. «Le directeur de cabinet qui a représenté le Gouvernement a parfaitement cerné le sens de cette métaphore».
Le Gouvernement a publié une déclaration lue par le ministre de l’Enseignement primaire, Anatole Collinet Makosso. «Chaque année, la mise en œuvre des plans d’action et des stratégies dans ces domaines par le ministère de l’Enseignement primaire…, relayée par la direction générale de l’alphabétisation, s’inscrit dans une dynamique d’efforts à déployer dans l’intensification de la lutte pour la réduction de l’analphabétisme, l’illettrisme et la déscolarisation. Car, notre but est de bâtir une société congolaise alphabétisée, lettrée et scolarisée. Cependant, il faut reconnaître qu’environ 20% des Congolais sont encore en marge du processus et nous rappelle l’urgence de multiplier les efforts», a fait savoir le ministre.
En 2020, des actions ont été menées pour favoriser l’alphabétisation de toutes les franges de la population. On peut citer: les inscriptions des candidats libres aux différents examens d’Etat; la contribution pour la promotion des langues maternelles; l’élaboration des fascicules et cahiers d’activités des apprenants des structures non formelles, y compris les enfants vivant avec handicap; le renforcement des capacités des animateurs de ces structures dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, précisément dans les départements de Brazzaville et Pointe-Noire. «Le bilan annuel 2020 augure des perspectives meilleures dans le cadre d’un apprentissage tout au long de la vie», a souligné A. Collinet Makosso.
Malgré tous les efforts consentis pour aboutir à la dynamique de développement mondial, le pari de l’alphabétisation n’est toujours pas totalement gagné.

E.M-O