La cérémonie d’investiture d’Andry Rajoelina le 16 décembre 2023 a réuni environ 50.000 personnes au stade Barea d’Antananarivo, plein à craquer. Elle s’est déroulée en présence des invités de marque dont six chefs d’Etat venus du Mozambique, du Zimbabwe, de l’île Maurice, de Guinée Bissau, des Comores et d’Angola. Le président malgache entame un second mandat, après sa réélection dès le premier tour d’un scrutin boycotté par l’opposition.
Parmi les six chefs d’Etat, il y avait Azali Assoumani, président des Comores et président en exercice de l’Union africaine (UA), Joao Lourenço, chef de l’Etat angolais, président en exercice de la Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe (SADC). «Devant Dieu, le pays et le peuple», a déclamé Andry Rajoelina, la main droite levée, «je fais le serment de réaliser suivant les normes en vigueur et dans l’intégrité, les nobles fonctions et la haute responsabilité du président de la République». Au terme de ce rituel, le président de la Haute-Cour constitutionnelle l’a déclaré officiellement nouveau président de la République élu.
Andry Rajoelina s’est vu ensuite remettre des mains du grand chancelier, les insignes distinctifs de sa nouvelle fonction. Puis, il a effectué une revue des troupes pour marquer son statut de chef des Armées. Avant de s’adresser à la foule: «Mon attachement à Madagascar, terre de mes ancêtres et au peuple malagasy, guidera chacune de mes actions. Je serai un président encore plus proche du peuple, toujours au chevet des plus démunis. Madagascar est aujourd’hui en chantier, la transformation est en cours, l’émergence est à l’horizon».
Fortement décrié par l’opposition qui ne reconnaît pas le résultat de l’élection, Andry Rajoelina a affirmé qu’il sera le président de tous les Malgaches sans exception. «Un président digne de la confiance que le peuple malgache lui a accordée», a-t-il assuré.
Alain P. MASSAMBA
