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RD CONGO : Qui succédera à Félix Tshisekedi ?

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Félix Tshisekedi

Les élections générales en RD Congo étaient prévues pour ce mercredi 20 décembre 2023, avec à la clé, l’élection présidentielle à un seul tour, qui devra désigner le prochain président de la République. Celle-ci rassemble plusieurs candidats de l’opposition face à Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, le dirigeant sortant. A la veille de ce scrutin majeur, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dit avoir résolu les principales difficultés logistiques.

Dans la capitale Kinshasa comme en provinces, le peuple appelle à un scrutin transparent, dans la confiance. Pour les organisations citoyennes comme pour l’Eglise catholique, seule la transparence des opérations de vote et du dépouillement permettra au vainqueur d’asseoir sa légitimité. Connue pour son sens de guetteur et de veilleur, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) suit de très près ce processus, en observateur averti et éclairé, pour le bien-être du peuple congolais.
En effet, dans son message de juin 2023, la CENCO avait averti que «la stabilité de la RD Congo et le bien-être de sa population passent notamment par des élections libres, inclusives, transparentes, apaisées». Partageant la vision prophétique des évêques congolais, ceux de l’Eglise d’Afrique réunis il y a quelques semaines à Lagos au Nigeria, ont abondé dans le même sens en martelant que le but visé par les élections sur le continent «c’est de libérer les peuples des injustices et de mettre fin à l’accaparement des richesses nationales par des «dynasties politiques» et par leurs alliés étrangers».
Prônant la culture démocratique et la transmission pacifique du pouvoir, les évêques d’Afrique signalent par ailleurs que «le système que l’Eglise approuve est celui de la démocratie qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s’avère opportun».
Suscitant plusieurs défis, l’organisation de l’élection du 20 décembre était devenue comme un feuilleton à suspense en RD Congo. De nombreux Congolais s’attendaient à ce que le scrutin soit reporté après que la CENI a multiplié, les demandes d’appui opérationnel au gouvernement, au voisin angolais et même à la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Celle-ci présente depuis plus de 20 ans dans l’Est du pays avec 12 500 Casques bleus, devrait quitter le pays prochainement à la demande du gouvernement congolais.
A deux jours du scrutin, Denis Kadima, président de la CENI, s’affichait confiant et assurait que le matériel électoral sera présent dans la totalité des 75 000 bureaux de vote. Dotée d’un budget qui avoisinerait le milliard de dollars pour organiser ce scrutin qui, en plus de départager environ 20 candidats à la présidentielle, doit permettre l’élection de milliers de députés nationaux, provinciaux et de conseillers communaux, la CENI a connu bien des déboires.
Outre les cartes d’électeur de piètre qualité, l’acheminement par voie aérienne de milliers de tonnes de bulletins et de machines électroniques de comptage dans un pays de 2,5 millions de km² nécessite une logistique qui ne s’est mise en place qu’au compte-gouttes. Mais la vraie bataille demeure l’état des routes selon Luc Lutala, porte-parole de la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (SYMOCEL), pour l’acheminement par la CENI du matériel électoral.

Aristide Ghislain NGOUMA

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