Home National PARLEMENT : Le budget de l’Etat 2024 adopté avec amendements

PARLEMENT : Le budget de l’Etat 2024 adopté avec amendements

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Ludovic Ngatsé

Il est arrêté en recettes à la somme de deux mille six cent cinq milliards sept cent millions (2 605.700.000) de francs CFA et en dépenses à deux mille soixante-neuf milliards six cent cinquante un million (2 069 651.000) de francs CFA. Le budget adopté par les deux Chambres du Parlement dégage un excédent budgétaire de cinq cent trente-six milliards quarante- neuf millions (536 049.000.000) de francs CFA, destiné à financer une partie du déficit de trésorerie.

L’exercice 2024 consacre le passage du budget des moyens au budget programme à travers l’échantillon de six ministères pilotes. Les grandes orientations de ce budget sont alignées sur les objectifs du PND 2022-2026 et du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI.
L’objectif global de la politique budgétaire consiste à ramener le socle primaire hors pétrole à des niveaux susceptibles de générer des marges budgétaires suffisantes pour le financement de l’économie.
Elle s’appuiera sur la maximisation des recettes internes hors pétrole, la rationalisation des dépenses non prioritaires et une meilleure allocation des autres dépenses.
Les orientations prioritaires visent à rééquilibrer les finances publiques avec un objectif opérationnel de ramener le solde primaire hors pétrole et mines à -8,1% du PIB, permettant de générer des marges budgétaires adéquates pour: consolider la croissance économique en mettant l’accent sur l’investissement productif et la préservation des dépenses sociales; réduire les fragilités liées à la gestion budgétaire, y compris l’endiguement des vulnérabilités liées au portefeuille de la dette publique, renforcer les mécanismes de mobilisation des ressources internes, hors pétrole, et permettre ainsi la réactivation du compte de stabilisation des recettes pétrolières; renforcer la résilience de l’économie face aux fluctuations conjoncturelles.
La production pétrolière prévue pour 2024 est de 107,755 millions de barils pour le prix d’un baril du brut Congo à 75 dollars et un dollar qui se change à 590 francs Cfa. La part du Congo représenterait un taux de partage qui se situe à 29,9%. Il est retenu une production commercialisable du gaz évaluée à 1.827.860.000 sm3.
Les consommations de la Centrale électrique du Congo et celle de la Centrale électrique de Djéno ainsi que les exportations du gaz naturel liquéfié seront projetées respectivement à 929,1 millions; 65,7 millions et 836,06 millions standards mètres cubes, avec des taux de partage de production (part Etat) de 6,2% avec la centrale électrique du Congo; de 100% avec la Centrale électrique de Djéno et de 10% pour le gaz naturel liquéfié, produit entièrement destiné à l’exportation. Il est inscrit dans ce projet de loi, une production commercialisable gazière valorisée à 29,3 milliards de F.Cfa.
Les deux Chambres du Parlement ont adopté ce budget à l’unanimité et avec amendements. Il est arrêté en recettes, à la somme de deux mille six cent cinq milliards sept cent millions (2 605.700.000 de francs CFA), en dépenses, à la somme de deux mille soixante-neuf milliards six cent cinquante un million (2 069 651.000 de francs CFA).
Ce budget dégage un excédent budgétaire de cinq cent trente-six milliards quarante- neuf millions (536 049 de francs CFA), destiné à financer une partie du déficit de trésorerie qui s’élève à mille cent soixante-quatorze milliards quarante-neuf millions (1 174 049 de francs CFA) qui sera financé selon les modalités ci-après: affectation du solde budgétaire (536 049 000 000 FCFA); financements intérieurs et extérieurs (638.000.000.000 FCFA).
A noter que la loi de finances 2024 a institué le Fonds national de l’entretien routier, destiné au financement des activités d’entretien des infrastructures et des routes; la création d’un Fonds de concours intitulé: «Programmes des réformes axées sur les résultats», financé par la Banque mondiale pour la couverture des actions de réformes organisationnelles et financières en cours dans le domaine des finances publiques; l’opérationnalisation du Fonds d’appui au service postal, créé par la loi n°10-2009 du 25 novembre 2009 portant réglementation du secteur des postes, pour la couverture des zones et localités non couvertes par le service postal; l’institution d’un comité de suivi et d’évaluation des recettes budgétaires, en vue de la détermination de la quote-part revenant aux collectivités locales et aux organismes communautaires ou internationaux.
Pour le ministre Ludovic Ngatsé, cette loi de finances tient compte des faiblesses constatées les années antérieures et apporte des innovations importantes.

Cyr Armel YABBAT-NGO

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