Le président du Ghana et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Nana Akufo-Addo, a effectué, dimanche 17 octobre 2021, une visite à Bamako pour s’enquérir de l’état d’avancement du processus de transition qui devrait sortir le Mali de la crise. Il a rencontré le colonel Assimi Goïta, président de transition de ce pays.
Les deux chefs d’Etat ont eu deux entretiens dimanche 17 octobre. Un tête-à-tête et des échanges en présence de leurs deux délégations respectives. Selon des sources proches, le colonel Assimi Goïta a avec clarté fait un plaidoyer de la situation, notamment sur les problèmes que rencontrent son pays qui sont liés à l’insécurité, les chantiers ouverts, les assises nationales annoncées, etc.
S’agissant de l’affaire Wagner, il a fait observer «qu’on lui cherche des poux dans la tête et que son pays n’a, à ce stade, rien signé avec cette société privée russe qui utilise les mercenaires. Cependant, le président en exercice de la CEDEAO, a rappelé que «les militaires maliens doivent respecter leurs engagements en organisant les élections présidentielles et législatives fin février 2022».
Le président ghanéen a, en outre, précisé «qu’avant la fin de ce mois d’octobre, les autorités maliennes s’étaient engagées à rendre public un chronogramme de tous les actes à poser jusqu’à la fin de la transition. En clair: donner une date de fin de la transition».
Des sources dignes de foi, avant la fin de ce mois d’octobre, deux émissaires de la CEDEAO devraient revenir au Mali en vue de faire le point de la transition politique, évoquer les prochaines étapes pour que les échéances électorales soient respectées. Il faut donc respecter le chronogramme élaboré.
Dans le même registre, une délégation onusienne séjourne également, en ce mois d’octobre au Mali où elle a rencontré notamment le président de la transition, le colonel Assimi Goïta et les membres de la société civile, ainsi que les représentants des groupes armés impliqués dans le processus de paix. Devant leurs interlocuteurs maliens, les membres de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU ont particulièrement insisté sur la durée de la transition politique au Mali. Les autorités maliennes n’ont pas une fois de plus indiqué que la date de fin février 2022 prévue pour l’organisation des élections présidentielle et législatives pourrait être reportée. Toutefois, le gouvernement malien maintient l’organisation d’assises nationales à Bamako fin décembre avant de rendre public un calendrier électoral.

Alain-Patrick MASSAMBA