L’ancien secrétaire d’Etat américain sous l’administration George W. Bush, Colin Powell est décédé à l’âge de 84 ans des complications liées à la COVID-19, lundi 18 octobre dernier. Dernier Noir américain, général quatre étoiles de l’armée de terre et avocat de la guerre en Irak, il avait par la suite admis que «le mensonge sur les armes de destruction massive était une tache sur sa réputation».

Colin Powell est décédé à l’hôpital Walter Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains. Suite à ce deuil, le président américain Joe Biden a fait savoir «qu’il représentait les idéaux les plus élevés de la diplomatie et de l’armée».
L’ancien président George W. Bush a pour sa part, salué un «grand serviteur de l’Etat, très respecté». Alors que les membres de sa famille ont déclaré: «Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain», ajoutant qu’il était «entièrement vacciné».
Né le 5 avril 1937 à Harlem, Colin Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. C’est en 1958 qu’il avait commencé sa carrière militaire. D’abord posté en Allemagne, il avait ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy. Lors de la guerre du Golfe en 1991, il a été le premier Afro-américain à avoir occupé le poste de chef d’Etat-major des armées, sous le mandat du président George W. Bush, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous sa présidence.
Avocat de la guerre en Irak, Colin Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.
Il a admis par la suite que cette prestation était une tache sur sa réputation: «C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan». En 2008, lors de l’élection présidentielle, il avait appelé à voter pour Barack Obama.

A.P MASSAMBA