Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a rencontré les acteurs de la crise politique congolaise, jeudi 21 octobre 2021. Depuis que l’Assemblée nationale a validé la désignation de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sans consensus, le climat politique est tendu dans ce pays. Malgré les critiques, le président Félix Tshisekedi devrait prochainement investir Denis Kadima et 11 autres membres désignés.
Avec ses interlocuteurs, le chef-adjoint des Nations unies a évoqué la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Avec l’opposition, il a aussi beaucoup été question du processus électoral. Martin Fayulu qui conduisait une délégation de la coalition LAMUKA a fustigé ce qu’il qualifie «de manœuvres du président Félix Tshisekedi» qui, d’après lui, s’organise pour soit tricher en 2023, soit retarder la tenue des scrutins. Raymond Tshibanda, ancien chef de la diplomatie congolaise à la tête de la délégation du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila a abonndé dans le même sens. A l’instar de ses collègues de l’opposition, il a insisté sur la nécessité de trouver en toute urgence un consensus pour créer les conditions de bonnes élections. «La très grande proximité entre ces candidats décriés à la tête de la CENI et la famille politique du président de la République pose problème», a-t-il déclaré.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies a, de son côté souligné: «Nous avons exprimé notre espoir que le processus se déroule de manière apaisée, de manière à ce que tout le monde soit rassuré sur la nature du processus. Le président de la République a donné sur ce point un certain nombre d’assurances, la manière dont il envisageait la poursuite de ce processus justement pour aboutir à cet objectif», a-t-il assuré. L’entourage proche du chef de l’Etat a assuré que Félix Tshisekedi, lui, ne fera pas marche arrière et devrait investir l’équipe entérinée, bien qu’incomplète et controversée.
Dans la poursuite de son séjour entamé mardi 19 octobre, Jean-Pierre Lacroix, était jeudi 21 octobre, à Kalemie, dans la province du Tanganyika, où la mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) compte se retirer dès fin juin 2022. La mission veut se concentrer uniquement sur les provinces du Nord Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu, en proie aux violences d’innombrables groupes armés.

Alain-Patrick
MASSAMBA