Réunis en Conseil permanent au siège de leur institution à Brazzaville, du 17 au 24 octobre 2021, les archevêques et évêques membres de cette instance de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), ont réfléchi, sur un certain nombre de thématiques et défis liés à la vie de leur association. Elargie aux secrétaires généraux de leurs Conférences épiscopales respectives ainsi qu’aux experts, la session ponctuée par une messe solennelle, présidée par Mgr Miguel Angel Nguema Bée, évêque d’Ebibeyin, vice-président de la Conférence épiscopale de Guinée équatoriale (CEGE), dimanche 24 octobre en la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville. Cette session a débouché sur la décision de tenir enfin la prochaine Assemblée plénière en Guinée équatoriale.

Les évêques membres du Conseil permanent de l’ACERAC pendant la messe présidée par Mgr Miguel Angel Nguema
Les évêques membres du Conseil permanent de l’ACERAC pendant la messe présidée par Mgr Miguel Angel Nguema

Sous l’égide de Mgr Juan Nsue Edjang Mayé, archevêque de Malabo, président de la Conférence épiscopale de Guinée équatoriale (CEGE) et président en exercice de l’ACERAC, cette rencontre élargie se voulait déterminante pour permettre aux archevêques et évêques du Cameroun, du Gabon, du Tchad, de Centrafrique, de Guinée équatoriale et du Congo pays hôte de se prononcer sur la possibilité de tenir enfin la 12ème Assemblée plénière de leur institution, reportée à deux reprises depuis juillet 2020 pour cause de pandémie du coronavirus (COVID-19).
Assistés de leurs secrétaires généraux et des experts, les pasteurs de l’Eglise-famille qui est en Afrique centrale se sont focalisés surtout sur la réactualisation du thème proposé pour cette plénière: «Les jeunes et les mouvements migratoires: Le cas de l’Afrique centrale». Ils ont, ainsi, été édifiés par les trois experts commis pour cette cause, tous de de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC) venus de Yaoundé.
Durant leurs assises, les évêques membres du Conseil permanent de l’ACERAC ont planché notamment sur les stratégies relatives à l’organisation de la 12ème plénière se tenant tous les trois ans de façon tournante; la proposition de réactualisation de l’instrumentum laboris (instrument de travail); le partage d’expériences sur la lutte contre le coronavirus: implication de l’Eglise locale; la question de Justice et Paix; l’institution et célébration de la Journée de l’ACERAC à l’instar de celle du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) et d’autres Conférences épiscopales régionales du continent.
Ouverts par Mgr Edmond Djitangar, archevêque de N’Djamena, président de la Conférence épiscopale du Tchad (CET), représentant le président de l’ACERAC, les travaux ont été clôturés par le président de l’institution. A l’ouverture, la session a été essentiellement marquée par l’intervention de l’abbé Antonio Mabiala, secrétaire général de l’ACERAC, qui a circonscrit le cadre de la rencontre à travers ses principaux enjeux, motivations et attentes.

Pendant les
Pendant les travaux

Outre NN.SS.: Nsue Edjang Mayé, Djitangar et Nguema Bée, la récente session du Conseil permanent de l’ACERAC a également réuni NN.SS.: Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville; Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC); Abraham Kome, évêque de Bafang, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC); Jean-Vincent Ondo, évêque d’Oyem, vice-président de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG); Richard Bertrand Appora Ngalanibé, évêque de Bambari, vice-président de la Conférence épiscopale de Centrafrique (CECA); Mgr Andrea Giovita, chargé d’affaires à la Nonciature apostolique au Congo et au Gabon.
Cette rencontre fait suite à celle tenue en novembre 2020 à Brazzaville, qui avait regroupé les secrétaires généraux et économes des six Conférences épiscopales de l’ACERAC et aussi les experts. En mai dernier, celle voulue par la Commission Justice et Paix, qui devait plancher sur le processus électoral en Afrique centrale à Libreville, au Gabon, n’a pas pu se tenir à cause toujours de la pandémie du COVID-19, dont les mesures prises par les gouvernements de la sous-région sont, d’après les évêques, exagérément restrictives.
Au terme de leur session, les évêques ont convenu de tenir la prochaine Assemblée plénière de l’ACERAC dans la deuxième quinzaine de juillet 2022, à Mongomo, en Guinée équatoriale. Elle sera précédée d’un Conseil permanent qui s’y tiendra au mois de janvier. Habituellement, le Conseil permanent se tient au mois de février.

Aristide Ghislain NGOUMA