Le Niger a rendu hommage à son ancien Président Mamadou Tandja, décédé, à l’âge de 82 ans, mardi 24 novembre 2020 des suites d’une longue maladie. L’ancien Président avait dirigé le Niger pendant onze ans, jusqu’à son renversement par l’armée.

Depuis son décès, des louanges religieuses musulmanes se sont déroulés devant son domicile, avec affluence. Parents et amis ont défilé pour présenter leurs condoléances et rendre hommage à l’ex-chef de l’Etat, décédé. «On a travaillé ensemble à Maradi. Il était préfet, et j’étais maire de la ville. Et là, ça a été remarquable», a témoigné l’ancien Premier ministre Mamane Oumarou. Alors que le ministre Boukari Wassalké qui était son compagnon politique se souvient des moments marquants vécus avec lui. «Je garde de Tandja Mamadou le souvenir d’un homme d’Etat, nationaliste, patriote. Je pense que c’est un baobab qui est tombé», a-t-il confié.
Elu en 1999 et réélu en 2004, Mamadou Tandja a été renversé par un coup d’Etat militaire en 2010 après avoir tenté de se maintenir au pouvoir en faisant modifier la Constitution. Considéré comme «un grand artisan du développement», il a tout de même marqué le Niger.
Affaibli par la maladie ces derniers temps, Mamadou Tandja recevait de moins en moins dans sa résidence de Niamey. Il ne s’intéressait plus que de loin à la politique et aux destinées de son ancien parti, le Mouvement national pour une société du développement (MNSD), aujourd’hui dirigé par Seini Oumarou qui, en réalité, ne lui a jamais été proche.
Les obsèques officielles Mamadou Tandja ont eu lieu ce jeudi 26 novembre au palais de la présidence, sous la direction du Président Mamadou Issoufou, suivies de son inhumation à Maïné-Soroa, sa ville natale, dans la région de Diffa.

Aristide Ghislain NGOUMA