Dans le cadre de la célébration des 75 ans d’existence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bureau de l’OMS au Congo a organisé au profit d’une trentaine de professionnels de l’information des médias publics et privés un atelier de sensibilisation sur la prévention des maladies hydriques dans le contexte des inondations. C’était le mercredi 28 février dernier à Brazzaville.

L’atelier a été ouvert par le Dr Guy Michel Mbemba, assisté du responsable des urgences au bureau Congo, le Dr Kandako.
Depuis décembre 2023, le Congo est confronté à une crise humanitaire et sanitaire due à des inondations causées par de fortes précipitations engendrant des débordements de cours d’eau. Neuf des douze départements sont touchés. En date du 17 janvier 2024, 331 villages et communautés, 35 localités, 34 structures sanitaires et 120 écoles ont été complètement ou partiellement affectés. Un plan multisectoriel de réponse à ces catastrophes naturelles a été élaboré par le Gouvernement et ses partenaires, dont l’OMS. L’agence onusienne, cheffe de file des partenaires techniques et financiers en matière de santé, mène diverses actions pour répondre à la crise, entre autres la cartographie, l’identification des zones touchées et des personnes affectées.
Pour mettre les populations à l’abri des maladies hydriques qui surviennent souvent en ces circonstances, l’OMS a ciblé les canaux de la communication pour les sensibiliser. C’est l’intérêt de cet atelier qui a eu pour objectif de créer un pool de journalistes pour communiquer efficacement sur le rôle de l’OMS dans le cadre de la réponse aux inondations, pour aboutir à une sensibilisation novatrice pouvant toucher les populations cibles sur les méthodes de prévention face aux maladies hydriques.
Au cours de cette rencontre, les participants ont suivi plusieurs communications dont celle de Jean de Dieu Bienvenu Konongo-Babackas portant sur la prévention des maladies hydriques en période des inondations.
Pour prévenir ces maladies, a-t-on appris du conférencier, il faut utiliser un désinfectant à base de chlore; observer de bonnes règles d’hygiène personnelle ; se laver soigneusement et fréquemment les mains constitue ‘’une mesure de prévention importante pour les personnes de tout âge’’. Promouvoir un approvisionnement en eau de boisson saine en quantité suffisante, une bonne hygiène alimentaire et des mesures d’assainissement de base adéquates (évacuation hygiénique des excréta). «Ne buvez que de l’eau propre et saine et ne consommez que des aliments qui n’ont pas été en contact avec de l’eau de crue ou des surfaces qui ont été en contact avec de l’eau de crue; n’utilisez pas l’eau de crue ou l’eau qui a été en contact avec l’eau de crue pour votre hygiène personnelle (par exemple, pour vous laver ou vous brosser les dents); n’utilisez pas l’eau de crue pour faire la vaisselle, laver des légumes ou des fruits, cuire des aliments ou préparer des aliments pour bébé; écoutez et suivez les conseils des autorités pour savoir si et quand l’eau du robinet est potable; en cas de doute, jetez les aliments et l’eau qui ont pu entrer en contact avec l’eau de crue», a fait savoir Jean De Dieu K. Babackas.
Pour sa part, Olivier Bikoumou a remercié les participants pour leur adhésion à la vision de l’OMS de mettre à la disposition des populations des informations nécessaires dans le contexte des inondations.
Clôturant les travaux au nom du représentant de l’OMS au Congo, le Dr Mbemba s’est dit satisfait de la participation des journalistes à cette matinée d’échanges et a estimé que le message de sensibilisation est passé. «J’espère que vous allez servir de relais pour donner l’information aux populations au regard de la situation actuelle. Je pense qu’on vous a dit que malheureusement la décrue a commencé, mais mars arrive et les pluies vont reprendre. Et donc les populations qui ont souffert, risquent encore de souffrir parce que l’eau va encore remonter. Donc, on n’est pas encore sorti de l’auberge. D’où, on appelle toujours à la sensibilisation pour mettre les populations en alerte».

E.M.-O.