Les cérémonies se sont déroulées au Palais des congrès. Outre le budget de l’Etat, les budgets des deux Chambres doivent intégrer les nouvelles donnes du nouveau siège du Parlement qui nécessitera le recrutement d’un personnel additionnel.

Dans son allocution, Isidore Mvouba a rappelé la volonté du Gouvernement d’œuvrer à l’élargissement de l’assiette fiscale et à l’amélioration du rendement de l’impôt dans les secteurs du foncier, de l’économie numérique, des hydrocarbures afin d’abonder les caisses de l’Etat. De même que la bancarisation des transactions fiscales pour combattre la corruption et le blanchiment.
Pour le président de l’Assemblée nationale, le budget 2022 est celui de la relance économique et devra faire une large part aux secteurs de la diversification de l’économie tels que l’agriculture, l’industrie, l’agroforesterie, le numérique, le tourisme et les secteurs sociaux. «Le point de mire de tout cela est la volonté affichée du Gouvernement d’implémenter les douze axes de son programme d’action», a déclaré Isidore Mvouba.
Outre le budget de l’Etat, les députés auront à examiner leur propre budget qui doit intégrer, selon le président de l’Assemblée nationale, les nouvelles donnes de son nouveau patrimoine. «La gestion du nouveau siège nécessitera le recrutement d’un personnel additionnel. Ce sera l’occasion de résoudre la question pendante des agents exerçant à la chaîne parlementaire qui pourrait émettre à l’échelle nationale, si et seulement si, nous diligentions la coopération avec l’UNESCO qui est disposée à nous apporter un appui dans ce domaine».
Tout comme la loi de règlement du budget de l’Etat exercice 2020 qui a vocation de certifier les états financiers, élaborer la déclaration générale de conformité des comptes, déterminer la situation des recettes et des dépenses budgétaires, analyser l’évolution de la dette. «Dans un avenir proche, le projet de société du président sera traduit en plan national de développement pour la période 2022-2026», a-t-il indiqué.
Au total vingt affaires sont inscrites à l’ordre du jour de cette 13e session budgétaire, sans doute la dernière de la 14e législature destinée à l’examen et au vote de la loi de finances. Isidore Mvouba a rappelé aux députés que les prochaines joutes électorales approchent au galop.
Il a exhorté le Gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires concernant la délivrance de la carte d’identité et du passeport aux Congolais qui éprouvent de grandes difficultés à obtenir ces pièces d’état civil.
Du côté du Sénat, Pierre Ngolo a insisté sur la pandémie de COVID-19 dont tous doivent avoir à coeur la gravité de la situation. «Situation inédite empreinte d’incertitudes et d’horreurs. Comment ne pas s’ébranler devant des scènes effroyables de disparition des grands hommes, des citoyens lambda tous portés en terre dans des conditions qui contrastent avec nos usages, nos coutumes qui donnent du sens et de la dimension exceptionnelle aux heures d’adieux», a-t-il précisé.
Selon lui, les restrictions qui affectent notre quotidien sont à la mesure de la gravité de la situation du moment. «Dans ces conditions, la responsabilité impose à tous ceux qui sont en charge d’autres une seule attitude, celle du franc-parler consistant à dire aux citoyens, non ce qu’ils attendent, au risque de verser à la complaisance soubassement d’un populisme mortifère mais la vérité rien que la vérité qui fait a priori mal, tout en restant la seule approche du salut. Mettons-nous en tête que les illusions, les fantasmes et les mensonges complaisamment distillés dans le peuple ne peuvent conduire ni à l’émancipation ni au mieux-être», a déclaré Pierre Ngolo.
Le président du Sénat a exhorté les Congolais à la poursuite du sacrifice et à la mobilisation totale pour la vaccination sans se lasser de porter le masque.
A vrai dire, c’est le budget de l’Etat qui donne son contenu à cette session dite budgétaire, avec 19 affaires inscrites à son jour du jour. «Lors de l’examen de ce budget, il nous revient de rester particulièrement regardant sur notre environnement social, ses pressions, les attentes des citoyens. L’exercice nous contraint à plus de rigueur, plus de vigilance, plus de sérieux pour des arbitrages conséquents», a-t-il indiqué.

Cyr Armel
YABBAT-NGO