Ils étaient une cinquantaine de jeunes sélectionnés à travers les communes et départements du Congo, à participer à la première édition du concours de danse «Mopacho», dénommé Nouveau challenge national. Cette danse a fait ses débuts dans les années 80 grâce à son géniteur, Sixte Singha, un jeune congolais habitant à l’époque à Ouenzé, le 5è arrondissement de la capitale. Mais pour qu’elle ne soit pas dans les oubliettes à cause de sa montée fulgurante dans certains pays comme la Côte-d’Ivoire et la République Démocratique du Congo, le ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, a organisé dans les douze départements du Congo nouveau challenge national.
La phase éliminatoire a regroupé de nombreux jeunes talents en vue de découvrir le meilleur danseur Mopacho du Congo. Elle a débouché sur les demi-finales qui se sont disputées le mardi 3 janvier 2023. A Brazzaville, neuf jeunes, chacun représentant son arrondissement, se sont affrontés. C’est Wuzy Okemba, candidat du 9e arrondissement Djiri qui était sorti du lot.
Le samedi 7 janvier 2023, c’était le grand show, la finale qui a eu pour cadre, la maison de la culture Canal Olympia, à Poto-Poto. Elle a mis en lice douze candidats représentant chacun un département, soit quatre filles et huit garçons, dont l’âge varie entre 15 et 23 ans. Pour réconforter les candidats et impulser une dynamique à cette danse qui prend de l’ampleur dans notre pays, quatre membres du gouvernement ont rehaussé de leur présence le site de Canal Olympia: Lydie Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs; Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire; Ghislaine Ingrid Olga Ebouka Babakas, ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale; Juste Désiré Mondelé, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur. Des parlementaires, parmi lesquels Léon Alfred Opimbat, premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, et des représentants des Agences du système des Nations unies, entre autres, M. Christ Mburu. Sur le podium, chaque candidat a pu démontrer ses capacités physiques, car c’est une danse qui s’exhibe à travers le gestuel des pieds et les mouvements du corps avec toute l’énergie possible et la force musculaire que cela représente. Il faut dire que les jeunes ont du talent, ils possèdent du génie, avec un esprit de créativité. Le public, venu très nombreux, a su apprécier les meilleurs talents. Chaque candidat avec ses fans étaient en effervescence. En réalité, c’est une danse tombée dans les oubliettes, que le ministère de l’Industrie culturelle vient de valoriser, comme l’a souligné la ministre Lydie Pongault: «Il s’agit de favoriser l’éclosion des jeunes talents congolais, de moderniser cette danse et de la valoriser avec tous ses atouts nécessaires. Car c’est une danse prometteuse, c’est un secteur d’avenir plein d’espoir pour les jeunes, capable de relever le niveau de la culture congolaise et permettre à notre pays de rayonner davantage au niveau international, comme la rumba qui est inscrite au patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO».
Après délibération du jury présidé par Sixte Singha, en respectant les critères définis à savoir, l’expression corporelle et la synchronisation dans la chorégraphie, trois lauréats sont sortis du lot, après une lutte acharnée. Ainsi, au premier rang, Rechy Ngassaï (Cuvette), deuxième, Wuzy Okemba (Brazzaville), troisième, Lurba Miénanzambi (Pointe-Noire). Les trois lauréats ont perçu les montants allant de 800 à 600.000 f Cfa. Les autres candidats ont été récompensés, chacun à 100.000 f Cfa.

Pascal BIOZI KIMINOU