Le lancement du Projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles au Congo (PRODIVAC) par un atelier, à Djambala (Plateaux), du 8 au 9 octobre 2021, a connu la participation des producteurs venus de trois départements: Bouenza, Pool et Plateaux. L’objectif est de promouvoir une agriculture compétitive et résiliente à travers le développement intégré des chaînes de valeur agro-alimentaires au Congo.

Quelques participants ont donné leur appréciation à la fin des travaux. Hermann Loko Samba, producteur en agro-pastoral au Pool (Kinkala), a indiqué. «C’est un projet qui vient d’être lancé. Nous devons l’appuyer, nous les agriculteurs. Nous devons nous impliquer. Le projet nous présente une chaîne de valeurs pour bien exploiter le maïs, le manioc, l’aviculture et la pisciculture. Cela nous permet de beaucoup produire en vue de réduire le taux de la malnutrition. Aujourd’hui, le Congo a un problème de l’alimentation et de nutrition. Nous devons augmenter la production pour que les ménages mangent les aliments de qualité…».
Jean Blaise Bakoudissa Pianda, président de la coopérative agro-pastorale Terre et développement de Madingou (Bouenza), a affirmé: «C’est un projet alléchant. Il est venu pour booster l’agriculture au Congo, parce qu’il va travailler dans le secteur agricole. Ce projet ne vise travailler qu’avec trois départements, les Plateaux, le Pool et la Bouenza. Dans notre groupement, je suis coordonnateur des pisciculteurs de Madingou et nous travaillons dans le secteur piscicole. Nous avons des difficultés pour avoir des alevins et le projet nous parle déjà de la filiale de production des alevins pour les mettre à notre disposition, cela nous arrange énormément. Ce projet est bien arrivé pour tous les pisciculteurs qui sont dans cette chaîne de valeur. Il interviendra aussi dans l’accompagnement…».
Daniel Nkouka, vulgarisateur intermédiaire entre le conseil départemental du Pool et les acteurs de production a souligné: «La naissance de ce projet est un gros investissement. Ce projet vient régler tous les aspects de problèmes qui ont fait que les projets ne réussissent pas. Quand j’entends la chaîne de valeur, nous avons le manioc, qui est notre produit de base, le maïs, la volaille et le poisson. Mais, il manque deux choses, le soja et le palmier à huile».
Le délégué de la sous-préfecture du district de Djambala, Pierre Essié, a indiqué que le projet va identifier les problèmes des populations. En les ciblant, c’est en vue d’apporter des solutions adéquates. A travers ce projet, les populations vont trouver leur compte, parce qu’il s’agit ici des activités agricoles qui sont mises en exergue, notamment la production du manioc, du maïs, du poulet et du poisson.
A son tour, Benoît Ngayou, coordonnateur du PRODIVAC, a souligné que les trois départements retenus: les Plateaux, le Pool et la Bouenza, sont considérés comme pilotes. «Il est possible qu’il y ait des interventions du projet dans d’autres départements de façon indirecte: Brazzaville, Pointe-Noire et la Cuvette. C’est un projet qui va avoir une vision nationale. Le projet, qui durera six ans, favorisera l’amélioration alimentaire, la réduction des importations et l’augmentation de la production. A cela seront couplés les emplois au niveau des jeunes. Le taux de couverture devrait être de 40%. Ce projet a été conçu par les congolais qui savent mieux les problèmes de l’agriculture congolaise. Le financement est disponible».

Philippe BANZ