Contribuer à l’amélioration des outils de collecte (questionnaires et manuels etc.) à travers une meilleure prise en compte des besoins des utilisateurs des données du 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5), tel a été le but de l’atelier à l’endroit de différents acteurs du domaine des statistiques. Organisé lundi 20 juillet 2020 par l’Institut national de la statistique (INS) avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), les travaux ont été ouverts par Gabriel Batsanga, directeur général de l’INS assisté de Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, représentant résident de l’UNFPA.
Lancée le 4 mars 2020, la phase empirique relative à la collecte des données de la cartographie censitaire générale a été achevée le 30 juin. Cette activité majeure se poursuit actuellement avec le traitement des données et la production de cartes des zones de dénombrement. La mise en œuvre du RGPH-5 est dans sa phase de préparation du dénombrement principal, avec le lancement d’activités telles que la finalisation des outils de collecte, la préparation logistique, le recrutement, la formation et le déploiement du personnel.
Pendant cet atelier qui s’est voulu participatif et interactif, il a été question de présenter aux utilisateurs les documents techniques relatifs au dénombrement, recueillir les propositions des utilisateurs, déboucher sur les propositions pertinentes à prendre en compte dans la finalisation des outils de collecte.
Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba a encouragé la bonne initiative de l’INS. La statistique, a-t-il dit, est un bien de consommation, «il faut que les utilisateurs soient associés pour donner de la vie, c’est-à-dire la qualité du produit. Cette initiative va jeter les bases. Les produits de la statistique sont soumis à la loi du marché. Autant l’opération de recensement est une opération exhaustive, autant le questionnaire est restreint et limité», a-t-il souligné.
Pour Gabriel Batsanga, la mise en œuvre du RGPH-5 dans sa phase actuelle, prépare au dénombrement, prévu du 20 septembre au 20 octobre prochains avec le lancement des activités telles que la finalisation des outils de collecte de données etc. «Contrairement aux quatre recensements passés (RGPH 1974, 1984, 1996 et 2007), celui de 2020 est novateur en ce qu’il utilise des TIC pour la collecte des données et la dissémination des résultats», a fait savoir Gabriel Batsanga.
La cartographie censitaire et le dénombrement pilote, a-t-il poursuivi, n’ont jamais été faits auparavant. Ils portent sur un échantillon représentatif des spécificités des douze départements du pays, à savoir la mise en place d’un dispositif d’assurance qualité couvrant toutes les étapes du processus de mise en œuvre du RGPH-5. «Ce dispositif veille au respect des normes et standards internationaux sous le leadership d’un Conseiller technique permanent de l’UNFPA», a souligné le directeur général de l’INS.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA