Au Sénégal, la tension retombe progressivement. Des heurts d’intensité minime ont fait une nouvelle victime samedi 3 juin 2023, portant à seize le nombre officiel de morts depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison.

Les Sénégalais continuent de redouter une arrestation du candidat déclaré pour la présidentielle de 2024. Alors que les camps de Sonko et du Président Macky Sall se renvoient la responsabilité des violences et des morts, le Gouvernement a décidé de couper temporairement l’internet sur des téléphones.
La répression meurtrière des forces de défense et de sécurité, a été condamnée par le PASTEF, parti d’Ousmane Sonko. Il accuse le pouvoir d’utiliser des milices privées pour mater les popultions civiles. Il a donné un bilan de 19 morts parmi les manifestants, et continue d’exhorter les Sénégalais à se défendre et à riposter.
Le Gouvernement a dénoncé les actes de vandalisme et de banditisme, œuvre des partisans de Sonko soutenus par des forces occultes, des étrangers venus déstabiliser le pays et le plonger dans le chaos. Il affirme que certains manifestants sont armés. Le ministre de l’Intérieur a anonncé samedi 3 juin avoir mené 500 arrestations. La présence des forces de sécurité a légèrement diminué, dimanche 4 juin à Dakar où de nombreux magasins restaient fermés. De nombreux quartiers qui ont connu des actes de violence sont restés calmes. Beaucoup d’activités ont repris avec la fin de l’interdiction de la circulation des motocyclistes.

Alain-Patrick MASSAMBA