Cinquième président de l’histoire du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a prêté serment mardi 2 avril 2024 à Diamniadio, près de Dakar. Il succède à Macky Sall, chef de l’Etat de 2012 à 2024. Alors qu’il y a quelques jours, il était encore un candidat de l’opposition en prison et candidat de substitution d’Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF).
Elu dès le premier tour de la présidentielle du 24 mars 2024, à plus de 54% des voix, Bassirou Diomaye Faye a été investi cinquième et plus jeune président de l’histoire de son pays. Lors de son investiture, le nouveau président s’est dit conscient du profond désir de changement des Sénégalais. Il a promis de travailler inlassablement à la stabilité et la promotion de l’intégration africaine, et à plus de solidarité aussi avec les pays voisins face aux enjeux de sécurité. «Je souhaite un pays d’espérance, un pays apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée, telle est ma promesse devant Dieu». C’est ainsi que le nouveau président a conclu son discours d’investiture sous un tonnerre d’applaudissements et des cris: «Diomaye président»!
Diomaye Faye a prêté serment avant de décliner ses priorités pour le mandat que viennent de lui offrir les Sénégalais. Entre autres: le chômage des jeunes estimé à plus de 20%. «Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois», a-t-il déclaré, la main droite levée, devant des centaines d’officiels sénégalais et huit chefs d’Etat d’Afrique réunis au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.
Debout, écharpe verte et collier doré de l’ordre national du Sénégal barrant sa poitrine, le visage sérieux, dans un costume sombre, Bassirou Diomaye Faye a commencé par rendre hommage aux Sénégalais qui l’ont élu. «Le 24 mars, c’est le Sénégal qui a gagné», a-t-il insisté sous les applaudissements.
Bassirou Diomaye Faye est revenu sur le bras-de-fer de trois ans entre le président sortant Macky Sall et son parti, le PASTEF. Bras-de-fer qu’il a mené en prison, mais dont il retient l’urgence de retrouver une cohésion nationale et un climat apaisé dans le pays. Un discours fédérateur et humble à l’image de ses déclarations précédentes.
Première décision majeure: le nouveau président a nommé son mentor Ousmane Sonko, Premier ministre.
Gaule D’AMBERT
