Pour assister le Gouvernement dans l’élaboration d’une stratégie nationale cohérente de promotion des services financiers digitaux, le Cabinet Ernst & Young a été choisi pour répondre aux attentes de généralisation de l’utilisation des services financiers digitaux d’ici 2025, en rapport avec la vision Congo digital. Cela contribuera à réduire la pauvreté aggravée par les effets induits de la pandémie de la COVID-19. Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique l’a indiqué mardi 6 octobre dernier au cours d’une réunion de lancement du projet de cette élaboration de stratégie.

Pour une durée de 4 mois, le Cabinet Ernst & Young évaluera entre autres, les freins au développement des systèmes financiers digitaux, ses effets dans les secteurs socio-économiques telles l’agriculture, l’éducation, la protection sociale, la santé etc. Le Gouvernement pourra disposer d’un état des lieux général de l’inclusion financière au Congo; d’un répertoire de l’ensemble des services financiers digitaux proposés aux usagers au Congo; d’un état de l’accès en fonction des différentes catégories socio-professionnelles; d’une analyse existant sur le cadre juridique et règlementaire.
Le ministre Juste Ibombo a souligné qu’au regard de ces espaces numériques, d’investissement attractif et de la stabilité politique des institutions du Congo, «le défi de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises et de la diversification de notre économie est à notre portée…».
A travers l’élaboration en cours de l’avant-projet de loi réglementant le secteur des startups, le ministre Ibombo a poursuivi: «Les réflexions annoncées qui portent sur cet ambitieux projet gouvernemental appellent à une interaction générée par la rencontre des acteurs du secteur public avec tous les autres acteurs que sont les banques, les opérateurs de téléphonie mobile, les micros finances, les incubateurs, les pépinières d’entreprises».
Mme Annoncia Badiabio, senior manager Ernst & Young a souligné que les services financiers numériques peuvent aider aujourd’hui les économies en développement à faire face à la crise et stimuler la croissance de demain. «D’autant plus que les études démontrent que là où les systèmes financiers sont plus développés, la croissance est plus dynamique, le taux de pauvreté baisse plus rapidement et l’égalité de revenu progresse plus vite», a-t-elle dit.
De son côté Arsène Ossebi, administrateur délégué du Cabinet Ernst & Young a indiqué qu’ll faut faire l’état des lieux de ce qui se fait. La volonté du Gouvernement à travers le ministre de l’économie numérique des Postes, a-t-il dit, c’est de rendre la stratégie nationale cohérente, sortir une stratégie unique pour le pays.
A rappeler que l’enquête du cabinet Ernst & Young se mène dans le cadre du projet CAB (Central African Backbone), cofinancé par la Banque Africaine de Développement (BAD).

A. N’K-K