Le Togo a aujourd’hui une femme Premier ministre. Il s’agit de Victoire Sidémého Tomegah Dogbé, âgée de 60 ans. C’est une première dans l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Nommée le 28 septembre 2020 par décret signé du Président de la République Faure Essozima Gnassingbé, elle succède à Komi Klassou qui a remis vendredi 25 septembre dernier sa démission au Chef de l’Etat. La nouvelle Cheffe du Gouvernement aura pour tâche de former au plus tôt, une équipe gouvernementale expérimentée qui fera face aux challenges économiques majeurs de l’heure.
C’est en 2008 que la gestionnaire de formation, ancienne cadre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a fait son entrée dans l’exécutif togolais. Sous le Premier ministre d’alors, Gilbert Houngbo, actuel patron du FIDA, Victoire Tomégah Dogbé a occupé le portefeuille de ministre déléguée chargée du Développement à la base. Elle était également directrice de cabinet du Président de la République depuis plus de dix ans et ministre de l’Artisanat et de la Jeunesse dans le précédent Gouvernement.
La nouvelle Cheffe de l’Exécutif aura pour mission de gouverner le pays, au moment où il est frappé de plein fouet par la crise économique mondiale provoquée par la pandémie du Coronavirus. Son équipe doit aussi redéfinir les bases du pays pour l’avenir, au coeur des challenges économiques majeurs. Il faut noter également qu’une autre femme figure discrète, mais montante de l’appareil d’Etat Togolais, Sandra Ablamba Johnson, a été nommée ministre Secrétaire générale à la Présidence. Le même décret nomme Kank Malik Natchaba, actuellement ministre déléguée en charge de l’Exécution et du suivi des projets prioritaires, Secrétaire général du Gouvernement.
Un changement politique était attendu au Togo depuis que Faure Essozima Gnassingbé a été réélu en février dernier pour un quatrième mandat présidentiel, mais ce changement a été retardé par la pandémie du Coronavirus. En juillet dernier, le Gabon avait également nommé une femme à la tête de son Gouvernement, une première aussi dans ce pays d’Afrique centrale.

Alain-Patrick MASSAMBA