«Laissons l’enfant vivre son enfance», c’est sur ce thème que le comité d’organisation du Festival de théâtre scolaire (FETHESCO) a célébré la 22e édition de cette activité scolaire. Elle s’est déroulée du 1er au 3 février derniers à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville.

Après une année d’arrêt pour raison de COVID-19, le FETHESCO a repris son cours normal. Entendu que l’école est rouverte, elle doit donc se faire avec toutes ses activités pédagogiques, a dit le principal organisateur de cet évènement, Antoine Ambadrou. «Les élèves ont perdu un peu l’entrain, il faut les rebooster, les maintenir dans la flamme de la lecture. Pour moi, le théâtre c’est le laboratoire de la langue française. Il pousse les enfants à la lecture, à une bonne prononciation des mots. Donc, on ne pouvait pas l’arrêter. Je suis très heureux qu’on relève encore ce défi», a-t-il ajouté.
A l’instar des éditions précédentes, la 22e a connu la participation de près d’une dizaine d’écoles d’enseignement général et technique tant privées que publiques de la ville de Brazzaville. «Il y a eu sept écoles pour huit troupes, une école a inscrit deux troupes. Nous avons vu les élèves des nouvelles écoles qui ont intégré le jeu. L’année prochaine, je parie que les anciens viendront, ça fera le nombre qu’il faut», a précisé Antoine Ambadrou.
Comme l’indique son objectif, le FETHESCO entend faire du théâtre une activité de plein droit dans les établissements scolaires. «Nous sommes en train d’aller dans cet objectif. Vous avez vu que l’école a rouvert, le théâtre ne doit pas rester en marge», a rappelé l’organisateur du FETHESCO.
On peut retenir que lors de la première journée de la 22e édition, deux troupes ont nourri l’assistance de prestations instructives. Il s’est agi d’une troupe du lycée Emery Patrice Lumumba et l’autre du Groupe scolaire Saint Eudes.
La troupe du lycée Lumumba a mis en lumière les comportements inciviques affichés par une frange d’élèves issus des familles fortunées. Ces derniers ont tendance à minimiser la personne enseignante, oubliant le travail remarquable que font ces derniers dans la société. Pour être cadre, il faut obligatoirement passer par l’école, ce qui signifie que l’enseignant n’est pas une piètre personne, il mérite d’être respecté, telle a été la leçon à tirer.
La deuxième troupe a présenté la scène titrée ‘’L’homme heureux’’. Il s’agit d’un roi malade qui a été voir un guérisseur. Celui-ci lui demande de consulter son peuple et de chercher le vêtement d’un homme heureux dans l’espoir d’obtenir la guérison. Le roi s’évertue à chercher dans tout le village, il rencontre un habitant, dit homme heureux. Malheureusement, il n’était pas vêtu. La scène s’est terminée dans le suspense.

E.M.-O.