Le projet Développement urbain et restructuration des quartiers précaires (DURQuaP), a tenu vendredi 11 juin dernier à Brazzaville, une conférence de presse. Les perspectives du projet étaient au cœur de la rencontre avec les journalistes. Abordant le point sur la réception des ouvrages, Dan Horphet Ibiassi, responsable communication du DURQuaP a indiqué qu’au-delà de quelques réserves émises lors de la réception provisoire par la Commission nationale de réception des ouvrages finis, les travaux des infrastructures ont été exécutés selon les règles, aussi bien pour les voiries que pour le marché Soukissa. Les sociétés retenues sont en train de lever progressivement ces réserves, en vue d’une réception définitive des ouvrages, prévue un an après la réception provisoire. Le pourcentage de levée de réserve de façon globale, est actuellement estimé à au moins 87%. Concernant les voiries, par exemple, il est question de répondre aux desiderata des populations qui déplorent l’excès de vitesse des usagers et demandent l’installation des panneaux d’orientation, de signalisation et des ralentisseurs.
Après, le communicateur a rappelé qu’à l’initiative, le projet DURQuaP était conçu pour se terminer le 18 mai 2021. Mais, dans le cadre des activités planifiées, certaines n’ont pas pu arriver à leur terme; d’autres encore ont déjà été bouclées. En ce qui concerne le recrutement des consultants idoines, le temps a fait défaut. C’est ainsi qu’après la requête du Gouvernement auprès de son partenaire la Banque mondiale, le projet DURQuaP a été rallongé pour une durée de 13 mois, au lieu de 18 mois sollicités. Ceci, à compter du 19 mai 2021 pour se clore le 30 mai 2022. Ce qui permettra, aussi bien d’achever les travaux entamés, mais pas définitivement clos, que de débuter la construction des nouveaux ouvrages au programme: écoles, stade Tata Loboko, aire de jeux, marchés, etc.
Par la même occasion, le conférencier a appelé les bénéficiaires du projet au civisme. Il a souligné que l’exécution des travaux dans les différents quartiers précaires sélectionnés dans cette première phase a considérablement impacté positivement ces quartiers. Mais, certains habitants malintentionnés prennent le malin plaisir de détacher les pavés en les mettant dans leurs parcelles.
Dan Horphet Ibiassi demande aux populations de «conserver les acquis. Nous en appelons au bon sens et à l’esprit citoyen des populations des quartiers bénéficiaires du projet. Elles doivent participer à l’idée de conserver ces acquis le plus longtemps possible», a-t-il martelé.
Courant avril dernier, la commission nationale de gestion des plaintes a fait le tour des quartiers. Elle a passé en revue toutes les situations conflictuelles et potentiellement conflictuelles susceptibles de naître de l’exécution des travaux, sur toute sa dimension. A ce stade, après traitement, 15 plaintes au niveau de Pointe-Noire méritent d’être indemnisées. A Brazzaville, il a été retenu, entre 200 et 230 plaintes qui vont être examinées. Un plan de réinstallation sur l’avenue Charles de Gaulle, une voie principale du quartier Mboukou (Pointe-Noire) qui n’avait jamais été prise en compte dans les évaluations préliminaires, sera comptabilisée. Donc, 195 personnes bordant cette voirie vont être indemnisées.
Dans le cadre des perspectives du projet, le conférencier a rappelé qu’initialement, il était prévu le pavage de 10 kilomètres de voirie par quartier, mais un concours de circonstance fait que jusqu’ici, au moins 5 kilomètres seulement ont été pavés. Dans la prorogation du projet, il est prévu un ajout de 2 kilomètres par quartier pour les ramener à 7 km. Dans cette même période, le marché de Tchiniambi, le stade Tata Loboko, l’aire de jeux de Soukissa, l’école la Sorbonne, le marché Moukoundzi-Ngouaka, entre autres, seront construits.

Marcellin MOUZITA