C’est ce à quoi se sont attelées les organisations membres de la CONADEC en formation samedi 16 octobre, au Plateau de 15 ans, à Brazzaville, dans le but d’améliorer la santé organisationnelle de leur structure. La formation, animée principalement par Daniel Oba, sociologue de formation et président du MOJECRA, a eu pour thème: ‘’Le diagnostic stratégique d’une organisation’’.

Loin de faire dans la massification des effectifs, cette formation a regroupé quelques responsables et membres d’associations ou ONG de cette plateforme évoluant dans la capitale.
Circonscrivant le sujet, Daniel Oba a affirmé que le diagnostic stratégique, première étape pour faire une étude du passé et du présent d’une organisation, est l’étape préalable pour améliorer sa santé organisationnelle. ‘’Il consiste à identifier les forces et les faiblesses de l’organisation ainsi que les opportunités et les menaces de l’environnement afin de prendre les meilleures décisions stratégiques’’. Son intérêt se justifie, a-t-il indiqué, par le fait qu’il permet: d’améliorer la performance de l’organisation; d’identifier tous les facteurs pouvant amener au succès; de prendre des bonnes décisions et d’enrichir le plan d’action de l’organisation; de recenser et mettre en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités, les menaces, les défis et les enjeux liés à l’organisation; de rechercher les causes de disfonctionnements et les axes de progrès et d’exploiter au mieux les ressources disponibles.
Embrayant sur la démarche pour mener à bien le diagnostic, le formateur a insisté entre autres sur la participation de l’ensemble des acteurs, les concernés et les intéressés; la concertation et la recherche commune des solutions; la description des facteurs de succès de l’organisation, la description des disfonctionnements de l’organisation (problèmes et analyse causale)…

Quelques facteurs clés du diagnostic
La réussite du diagnostic repose sur des facteurs internes rattachés à l’organisation et les facteurs externes liés à l’environnement. Déclinant les facteurs internes, Daniel Oba a cité les forces et faiblesses d’une organisation. Elles portent, a-t-il expliqué, sur les ressources et les compétences organisationnelles. ‘’Les forces (Strengths en anglais) sont les facteurs clés de succès, les avantages à améliorer ou à développer. Et les faiblesses (weaknesses) sont les points faibles à corriger et à rectifier le au plus vite. Pour mieux éclairer les participants, il s’est appesanti sur les facteurs clés internes (expérience, compétences humaines, performance technologique (équipement, matériel), qualités de services, etc., et sur les facteurs externes (opportunités et menaces liés à l’environnement de l’organisation. Les opportunités (Opportunities) sont les facteurs de l’environnement qui influencent positivement l’organisation, les occasions offertes par l’environnement qu’il faut saisir, et les menaces (Threats), des facteurs de l’environnement qui influencent négativement l’organisation, les dangers ou risques de l’environnement à éviter. Des aspects qui ont intéressé au possible les participants. Ceux-ci, par des cas pratiques et des questions, sont arrivés à comprendre certaines subtilités cachées dans les détails’’.
Quelques outils ont été mis à leur disposition pour réussir, avec succès, le diagnostic de leurs organisations. On peut citer l’analyse SWOT, qui est un outil d’aide à la décision, à la planification. Il est utilisé pour analyser la situation présente, pour évaluer et élaborer une orientation stratégique. Et, l’analyse PESTEL qui est un outil de diagnostic du macro-environnement, intégrant les facteurs politiques, économiques, socio-culturels, technologiques, écologiques et légal, qui influencent positivement ou négativement l’organisation…
L’initiative a donné du tonus et apporté une plus-value de connaissances aux bénéficiaires. Satisfaits de la clarté de l’exposé et de la pédagogie utilisée par le formateur, les participants ont reconnu, à l’unisson, avoir été à bonne école. Reste à savoir comment ils vont impacter les connaissances acquises dans leurs organisations pour qu’elles deviennent des vraies organisations de la société civile tirant la société dans laquelle elles œuvrent vers le haut.
Cette formation à l’endroit des responsables et membres des associations et ONG de la plateforme CONADEC n’est pas la première du genre. D’autres ont été déjà réalisées, et d’autres encore sont prévues dans le calendrier des activités de la CONADEC.

Viclaire MALONGA