Plus d’un an après l’arrêt des compétitions à cause de l’apparition de la pandémie de COVID-19, le volley-ball a retrouvé ses droits à Pointe-Noire. Nous avons interrogé le médecin colonel Landry Makita, président de la Ligue, à un peu plus de deux semaines du coup d’envoi des championnats nationaux (du 4 au 12 septembre 2021 à Brazzaville. Il a saisi l’occasion pour plaider en faveur de cette discipline, estimant qu’elle est marginalisée.
*Comment se porte le volley-ball à Pointe-Noire, dans le contexte de la pandémie de COVID 19 ?
**Nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que le volley-ball était agonisant. Heureusement, le Gouvernement a autorisé la reprise du sport collectif. Et nous avons mis les bouchées doubles pour tenter de ressusciter cette discipline sportive qui faisait la fierté des Ponténégrins dans les compétitions nationales.
*A l’orée des championnats nationaux, comment êtes-vous en train de vous préparer pour cette compétition nationale majeure ?
**Nous nous attendions à cela, puisque la saison dernière à cause de la COVID-19, ces championnats ne se sont pas tenus. Nous sommes de plain-pied dans la préparation, pour représenter valablement le département à Brazzaville.
*Avec quelles équipes, sachant qu’il n’y a pas eu de compétitions à Pointe-Noire ?
**A Pointe-Noire, les joueurs étaient à la traîne. Nous les avons sélectionnés et avons formé quatre équipes au total dans les deux versions : une en seniors hommes, une autre en junior hommes, une en seniors dames et une en junior dames. Ils sont en chantier avant même la publication des dates de la compétition.
*En dehors des championnats nationaux, y aurait-il une autre compétition qui pointe à l’horizon ?
**Après ces championnats nationaux, la FECOVO (Fédération congolaise de volley-ball) organisera à Brazzaville, du 15 au 26 octobre 2021, sous l’égide de la CAVB (fédération africaine de volley-ball) zone 4, la 7e et 5e éditions des championnats des clubs jumelés à la 5e édition des championnats des jeunes U21 (messieurs et dames). A Pointe-Noire, c’est l’AS Gendarmerie (messieurs) qui a été invitée.
*Que diriez-vous en guise de conclusion ?
**Nul était la bonne volonté de certains bénévoles, le volley-ball n’existerait plus à Pointe-Noire. Dans notre pays, on a l’impression que le ministère des Sports c’est le ministère du football. Nous lançons un cri du cœur à l’endroit des autorités pour leur dire, qu’il faut octroyer aussi les moyens financiers aux autres disciplines sportives qui excellent pour soutenir la base. Le volley-ball a été l’un des deux sports collectifs ayant rapporté une médaille au pays lors des Jeux africains 2015. Au lieu de capitaliser cet acquis, nous sommes repartis dans nos travers.

Equateur Denis NGUIMBI et Madocie Déogratias MONGO