Daniel Duroir, un technicien du football français sollicité par Doless Oviebo (Président de l’AS Végas), a terminé sa mission de supervision et de détection. Avant son retour en France, il a livré un condensé de ses observations. Au-delà de l’aventure purement footballistique, Daniel Duroir a évoqué d’abord l’aventure humaine. «J’ai été bien accueilli par le club et son président qui est un homme ambitieux, ayant envie de faire plein de choses. J’ai ressenti en lui un élan tangible. Je pense qu’on va continuer à travailler ensemble avec Doless», a-t-il avoué.
L’ancien technicien de l’AJ Auxerre a entretenu, cependant, un mystère sur la nature de la future collaboration avec le président de l’AS Vegas: «Je n’ai pas d’idées précises. Même si j’en avais quelques-unes, je ne vais pas le dire à tout le monde. Je ne veux pas que le club soit copié, il est très jalousé. Je vais discuter avec mon collègue avec qui on travaille. On va essayer de se rencontrer en France avec le président, puisque je suis sûr qu’il va s’y rendre en septembre. On va discuter du projet sportif qu’on pourrait mettre en place».
Mystère aussi sur d’éventuels garçons ou filles susceptibles d’être placés dans des clubs français. Duroir s’est montré peu loquace à ce sujet. «Ça, c’est possible, mais je ne le dirai pas à la presse. Pour l’instant, il faut que je réfléchisse. Il faut que j’analyse un peu tout ce que j’ai vu. Je le dirai à mon collègue et au président, plus tard», a-t-il indiqué.
Cela dit, Daniel Duroir est satisfait de sa mission: «J’ai vu des joueurs avec de la qualité. J’ai vu également des joueuses puisque j’étais venu aussi pour les voir, mais il est difficile pour elles de progresser dans des conditions comme ça, sur des terrains très médiocres».
Daniel en a profité pour revendiquer des terrains d’entraînement et un encadrement de qualité pour le football congolais. «Il faut absolument des terrains et des conditions d’entraînement correctes. Les garçons et les filles ont un courage énorme, mais on ne peut pas progresser à la hauteur de ce qu’on veut ou de l’Europe avec des terrains comme ceux que j’ai vu», s’est-il désolé. Les progrès dépendront aussi «de la qualité des entraîneurs dans chaque catégorie d’âge et de la qualité des projets sportifs», conseille-t-il au foot congolais.
Daniel Duroir était venu à Brazzaville en dénicheur d’oiseau rare. Sa mission consistait à superviser les joueurs de l’As Vegas et de l’OFA pour un placement dans des clubs à l’étranger.

G.-S.M.