Les faits se déroulent à Obo dans l’extrême-Est du pays où selon des sources, au moins un soldat centrafricain a été tué, un casque bleu et plusieurs civils ont été blessés, lundi 26 juillet dernier. Mais, si les différentes parties s’accordent sur le bilan, les sources elles, divergent en revanche sur les causes de l’incident.
Dans la soirée du 26 juillet, des tirs se sont fait entendre dans la ville d’Obo, à l’extrême Est de Centrafrique, pendant quelques heures puis les armes se sont tues. Au moins un soldat centrafricain a perdu la vie, un lieutenant surnommé «Sangaris». Un casque bleu de l’ONU a quant à lui été touché. Son état serait actuellement stable. Plusieurs civils sont également blessés, dont une jeune fille, selon des sources. Des magasins ont été pillés et même incendiés.
Suite à ces tensions, la Mission des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA), parle d’une attaque «coordonnée» sur la ville, par des éléments «supposés appartenir à l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC)» d’Ali Darassa. «Des combats intenses» précise une source, peut-être en lien avec l’arrestation début juillet de plusieurs membres du groupe armé. Mais d’autres sources, dont le député d’Obo Ernest Mizedio, évoquent un «accrochage» entre soldats centrafricains et le contingent marocain de la MINUSCA.
Une source onusienne fait état de blocages et de menaces sur ses installations. «La ville est déserte, l’émoi est immense, la population réfugiée dans l’église», témoigne le sous-préfet Dieudonné Yapoulela Youffi, dans une localité relativement calme ces derniers mois.

Gaule D’AMBERT