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COTE D’IVOIRE : Gbagbo demande à Ouattara de libérer les prisonniers politiques

COTE D’IVOIRE : Gbagbo demande à Ouattara  de libérer les prisonniers politiques

Le Président ivoirien Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo se sont rencontrés pour la première fois depuis la crise postélectorale de 2010-2011. Qualifiée d’historique, la rencontre entre les deux hommes s’est tenue mardi 27 juillet 2021 au Palais de la Présidence à Abidjan. Elle a été cordiale et fraternelle, et a duré une heure environ.

Précédés des cadres de leurs partis respectifs, après leur entretien, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo sont sortis par le salon du petit palais de la présidence. Dans une ambiance très amicale et fraternelle, ils ont par la suite fait chacun une déclaration à la presse, souriants, et presque complices… Il était difficile d’imaginer qu’une guerre sanglante a opposé leurs partisans il y a à peine dix ans. De façon très brève, les deux personnalités se sont exprimées.
Laurent Gbagbo a fait savoir que pendant l’entretien avec le Président Alassane Ouattara, ils ont abordé le sujet des prisonniers politiques détenus depuis la meurtrière crise post-électorale de 2010-2011, qui est à la base de la déchirure des deux camps depuis maintenant dix ans. Il a lancé un appel pour leur libération, et évidemment il laisse comme seul juge le chef de l’Etat ivoirien pour prendre une décision. «Je suis très heureux de cette discussion que nous avons eue. Je suis très heureux, parce qu’elle était très détendue et je suis fier de ça. J’ai souhaité que, de temps en temps, on puisse avoir ce genre d’entretiens qui détendent l’atmosphère dans le pays. En ce qui me concerne, avec le Président, j’ai insisté sur les prisonniers arrêtés au moment de la crise de 2010-2011 et qui sont encore en prison. Alors, j’ai dit au Président, et vous serez d’accord avec moi, que j’étais leur chef de file et moi je suis dehors aujourd’hui. Eux, ils sont en prison. Et j’aimerais que le Président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer. J’ai insisté sur cela. A part ça, on a parlé de la Côte d’Ivoire qui doit aller de l’avant», a-t-il confié.
Le Président Alassane Ouattara a remercié son hôte, qu’il a aussi qualifié de «jeune frère». Il lui a présenté ses condoléances pour le décès de sa mère, morte pendant qu’il était détenu à la Cour pénale internationale (CPI). Le Président ivoirien a rappelé que sa propre mère était décédée alors qu’il était en exil en France, au milieu des années 2000, et que Laurent Gbagbo, alors Président, avait facilité son retour. «Le calendrier et les opportunités nous ont amenés à avoir cette rencontre aujourd’hui. Je voudrais dire que j’en suis très ravi et je crois que c’est surtout le peuple de Côte d’Ivoire qui attendait cela avec beaucoup d’impatience. Maintenant, c’est chose faite et je voudrais que nous puissions nous féliciter d’avoir eu cette rencontre qui a été cordiale et fraternelle, parce que Laurent Gbagbo est mon jeune frère et mon ami. Bien sûr, il y a eu cette crise qui a créé des divergences, mais cela est derrière nous. Ce qui importe, c’est la Côte d’Ivoire, c’est la paix pour notre pays», a-t-il fait savoir. D’autres réunions a-t-il assuré avec son prédécesseur sont à venir, après le mois d’août. Elles seront élargies aux autres figures de la scène politique ivoirienne.
Les deux personnalités ont aussi mis un accent particulier sur leur volonté d’aller vers une véritable réconciliation nationale. Ils ont quitté la salle de presse main dans la main. Un symbole caractérisant l’image forte qu’ils ont bien voulu donner à cette rencontre, synonyme d’une page désormais tournée.

Alain-Patrick
MASSAMBA

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A propos de l'auteur

Editorial

Le pays change, nous aussi

Même quand l’Histoire avance, il nous arrive de ne pas toujours en distinguer les séquences. Nous sommes entrés dans ce mois des douleurs où il nous arrive souvent de pleurer séparément, parfois en union, deux morts illustres de notre Panthéon national. Il y a 46 ans en effet, le Président Marien Ngouabi et le Cardinal Emile Biayenda étaient assassinés à quatre jours d’intervalle l’un de l’autre.

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