C’est au cours d’une conférence de presse animée mardi 12 mars 2024 à l’Institut français du Congo, à Brazzaville, que Mildred Moukenga, directrice exécutive du programme Women’s activities awards et des mouvements Ecogarde, fondatrice de l’association Femme modèle, a annoncé la tenue du concours ‘’Pitch Trophée Ecogarde’’.

Ce concours s’inscrit dans le cadre de la 7e édition du programme Women’s activities awards qui se tiendra le 22 mars 2024 au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza. L’évènement est couplé à la cérémonie de remise de prix au premier projet. Le programme Women’s vise à impliquer les femmes et les filles dans la préservation de l’environnement à travers l’élaboration des projets sur la dépollution. Cinq meilleurs projets ont été déjà sélectionnés, dont quatre ont été présentés au cours de la conférence de presse. Les promotrices sont toutes des étudiantes.
Elles ont fait des épreuves de terrain sur la sensibilisation et les opérations de dépollution, à Brazzaville. A la présentation de leurs projets, les quatre lauréates ont souligné que les villes sont beaucoup polluées. L’utilisation abusive des matières plastiques ; les détritus et les poubelles qui jonchent les grandes artères polluent l’air et entraînent des conséquences nuisibles à la santé humaine et l’environnement. Après leur constat, elles ont souhaité que la protection de l’environnement soit une affaire de tous pour le bien-être de toutes les communautés.
Valmhan Urielle S. Mackoumbou, étudiante en deuxième année, option Qualité, hygiène, sécurité, environnement et développement durable à la faculté des Sciences et techniques de l’Université Marien Ngouabi, a brandi son projet qui porte sur la «Gestion des déchets».
Charnelle Pongui, étudiante en master 1 à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie et de foresterie (ENSAF), a présenté son projet sur la Production végétale». Gaêlle Divine Ibinda, étudiante en licence 3, option Sciences agronomiques forêt et environnement, également à l’ENSAF, a axé son projet sur «recyclage et valorisation des déchets plastiques». Enfin, Eureka Amboulou Oliela, finaliste en économie communautaire, a pour projet «Responsable environnement, environnement responsable». Pour Mildred Moukenga, les femmes jouent plusieurs rôles clés au sein de la famille, dans la communauté et dans la gestion quotidienne des ressources naturelles dans la société. «Leur implication directe dans la protection de l’environnement va favoriser une utilisation plus durable des terres, de l’eau et d’autres éléments cruciaux, ainsi que la diffusion de l’information cruciale, influençant ainsi le comportement à l’échelle locale. Les projets retenus des jeunes filles autour de la gestion et l’assainissement bénéficieront d’un accompagnement», a-t-elle dit.
Une des lauréates, Urielles Mackoumbou âgée de 19 ans, a expliqué son engagement dans la lutte contre la pollution. «Etant donné que dans mon parcours universitaire, je me suis lancée dans une filière de Qualité, hygiène, sécurité et développement durable, je me suis dite pourquoi ne pas me lancer dans cette œuvre. Cela va peut-être m’ouvrir l’esprit, afin de savoir dans quel domaine je pouvais me spécialiser. Peut-être que je possède un potentiel dans le domaine de l’environnement que j’ignore. Voilà comment je me suis lancée dans la compétition du concours Trophée Ecogarde et je fais partie des cinq finalistes», a-t-elle dit, exhortant les jeunes à la prise de conscience. «Cette prise de conscience donnera naissance au changement de mentalités. Nous avons une crise de mentalité au Congo. Il ne sert pas d’envier les pays développés, si nous ne pouvons pas faire un pas pour apporter un plus à notre pays. La jeunesse congolaise doit se mobiliser», a-t-elle lancé.

Philippe BANZ