Comme annoncé par le Gouvernement il y a près de six mois, la prise en charge des victimes des catastrophes naturelles (inondations, ensablement et érosions) de 2019 à Brazzaville a été lancée le 11 août dernier par Antoinette Dinga Dzondo, ministre des Affaires sociales, à l’Institut des jeunes sourds, à Brazzaville.

C’est en présence de Sylvain Samba, député de la première circonscription de Mfilou (7e arrondissement), que les victimes des catastrophes précitées de cet arrondissement ont commencé à recevoir leur aide sociale de 4 mois à raison de 60.000 Fcfa le mois. Ils sont 783 bénéficiaires (propriétaires ou locataires) ayant subi ces calamités. Quatre quartiers sont concernés: Gambio qui a payé le lourd tribut avec 663 ménages touchés, suivi d’Itsali 107, dix à Indzouli et Cité des 17 trois.
L’opération qui s’effectue sans anicroche, ont dit les agents des affaires sociales, a nécessité un peu de temps pour aboutir à des listes fiables des victimes qui sont réellement dans des situations difficiles après le passage des pluies. «Avant la phase de paiement, nous procédons d’abord à la certification. C’est ce que nous allons faire d’ici peu à Talangaï, Djiri,… », a fait savoir le directeur départemental de l’Action humanitaire, Doddy Ulrich Franck Mbemba. Il a par ailleurs précisé que la tâche n’était pas facile. «Au départ, au niveau des quartiers après le recensement, on nous a fait parvenir 2.115 noms, et lorsque nous sommes descendus pour faire la certification, nous avons retenu 783 éligibles à l’assistance humanitaire. Dans le reste, on trouve des non éligibles, ce sont ceux qui ont des parcelles mais non habitées. Les contentieux, plus de 200, seront gérés après», a-t-il dit.
L’assistance sociale pour les victimes de Mfilou a pris fin le 17 août dernier. Les équipes des affaires sociales seront déployées dans les tout prochains jours dans d’autres arrondissements de la capitale. «Nous avons pensé qu’il fallait commencer par les deux arrondissements les plus affectés: Mfilou et Talangaï», a précisé Antoinette Dinga Dzondo, et a dit que pour aboutir à une opération fiable, il faut procéder au contrôle minutieux. «C’est ce que nous sommes en train de faire dans tous les guichets».
Les bénéficiaires, certains répondant à la presse les larmes aux yeux, ont remercié le Gouvernement pour son soutien. «Nous avons reçu, bien sûr, de l’aide, mais cela ne remplace pas totalement ce que nous avons perdu. Nous avons des maisons qui se sont englouties. Nous souhaitons que les pouvoirs publics puissent aménager nos quartiers pour ne plus revivre ces moments sombres», a lancé une bénéficiaire du quartier Gambio, Henriette Ndalla.

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