Le Système intégré de gestion des finances publiques (SIGFIP) a été mis en exploitation lundi 17 août 2020 par Calixte Nganongo, ministre des Finances en présence de Henri Loundou, président du Comité des réformes, directeur de cabinet du ministre des Finances. Ce système va traiter l’ensemble des opérations liées au budget de l’Etat: la planification et l’élaboration budgétaire, la gestion des dépenses et des recettes publiques, la comptabilisation et le suivi des opérations budgétaires. A partir de la date la mise en exploitation, tous les mandats seront désormais payés dans le SIGFIP.
Présentant le Système intégré de gestion des finances publiques (SIGFIP), Guy Noël Londongo, directeur des systèmes d’information a souligné que ce Système communique avec les autres systèmes du ministère, notamment le système de gestion du référentiel d’immatriculation (NIU), le système de gestion de la fiscalité (SYSTAF/E-tax), le système de gestion des droits et taxes en douane (SYDONIA), le système de gestion de la solde (SIPAE), ainsi que les systèmes et moyens de paiement de la banque centrale (SYSTAC et SYGMA).
Le SIGFIP, a-t-il fait savoir, vise à mettre en œuvre une solution intégrée pour la planification et l’élaboration budgétaire; bâtir un système répondant aux exigences de la gestion de la chaine de dépense et de la recette; concevoir un cadre financier commun et robuste pour le ministre en charge des finances; sécuriser les recettes et rationaliser les dépenses de l’Etat; rationaliser et standardiser les processus d’exécution budgétaire, avec moins d’intervention; implémenter une plateforme de reporting pour produire les rapports afin de mesurer et de contrôler les indicateurs de performance des différents processus.
La double commande SIDERE/SIGFIP se poursuivra dans sa phase administrative par mesure de prudence jusqu’au 31 décembre 2020. Pour y procéder, il faut conditionner la validation de certaines opérations de la chaine de la dépense (engagement, liquidation, mandatement et prise en charge) dans le SIGFIP par la présentation des pièces justificatives de l’exécution préalable des mêmes opérations dans le système intégré des recettes et dépenses de l’Etat (SIDERE); désactiver certains modules au niveau du SIDERE, notamment la programmation électronique et l’arrêt de la génération des ordres de virement.
Les travaux du projet SIGFIP vont se poursuivre pour intégrer notamment les aspects administratifs tout en stabilisant le système au regard des problèmes qui pourront surgir pendant son utilisation. Le système sera prêt pour la bascule au 1er janvier 2022, dans le cadre de la gestion budgétaire en mode programme, conformément aux recommandations de la CEMAC.
Pour sa part, Henri Loundou a souligné que les acteurs de la chaine de dépense auront cet outil pour l’engagement de leurs dépenses, marquant ainsi un grand pas vers la déconcentration, non seulement de la fonction d’ordonnancement, mais aussi de la comptabilité générale de l’Etat en vue de la rapprocher du fait générateur au niveau des ordonnateurs ou de leurs services gestionnaires. Le président du Comité des reformes a de même rendu hommage aux Commissions parlementaires en charge des finances de l’Assemblée Nationale et du Sénat pour leurs encouragements dans la mise en œuvre de toutes les réformes.
Le ministre Calixte Nganongo, lançant le SIGFIP a demandé aux différents collaborateurs à veiller à la réussite de cette grande réforme.
Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA