Récemment, la Zhejiang TV, l’une des chaînes de télévision chinoises les plus regardées, a réalisé, à l’occasion du centenaire du Parti communiste chinois (PCC), une série de courts métrages documentaires intitulée: «100 ans: l’Impression du Zhejiang aux yeux d’étrangers», dont l’un des épisodes est consacré à Flogy Dostov Ngalouo, jeune Congolais qui travaille comme réalisateur en Chine, en raison de son rêve cinématographique longuement ancré.

Les liens d’amitié avec la Chine tissés grâce à un rêve

Flogy Dostov Ngalouo, âgé de 30 ans, a découvert sa passion pour le 7e art dès son enfance bercée par les films chinois, surtout ceux du Kung Fu.
Impulsé par ce rêve cinématographique, il est parti en 2011 du Congo pour étudier dans l’Université normale de Zhejiang, dans la province côtière du Zhejiang, à l’est de la Chine.
Après y avoir obtenu, à l’aide de la bourse provinciale de Zhejiang, une licence en média digital et un master en cinématographie, il fait valoir son talent en travaillant dans une entreprise de média locale en tant que cadreur, monteur et metteur en scène des publicités télévisées.
Désireux de s’approcher davantage de son rêve, Flogy a eu, par l’intermédiaire de son superviseur universitaire, la chance de rendre une visite de découverte à Hengdian World Studio, surnommé «Hollywood chinois».
Situé juste dans la ville de Jinhua (Zhejiang), où il vit depuis 10 ans, Hengdian abrite le plus grand complexe des studios de tournage des films et des séries télévisées du monde entier.
Depuis sa fondation en 1996, plus de 3.000 équipes de tournage y ont été accueillies avec environ 70.000 épisodes de produits audiovisuels tournés, y compris pas mal de blockbusters.
Pendant son voyage, Flogy s’est émerveillé de la grandeur architecturale des studios qui transportaient les visiteurs à travers le temps. Il s’est imprégné des techniques du tournage en allant sur le plateau, y échangeant avec le metteur en scène, l’ingénieur du son et les acteurs et dégustant les technologies pointues telles que la réalité virtuelle.

De quoi s’inspirer
Flogy a également eu le plaisir d’avoir un entretien amical avec le fondateur et ancien PDG de Hengdian World Studio, M. XU Wenrong, âgé de 86 ans. Ce dernier lui a partagé le secret de la réussite de Hengdian, une localité jadis pauvre. Il s’agit d’un mariage heureux entre l’entreprenariat et le gouvernement: les intrants privés et les mesures de l’État comme les soutiens financiers et le privilège fiscal ont conduit à l’essor des secteurs culturels et cinématographiques, et, par conséquent, celui du tourisme et de l’hôtellerie. Ce qui a enrichi les habitants locaux en leur offrant le gagne-pain. La métamorphose de Hengdian est un reflet des changements prodigieux qu’a connus la Chine au cours des dernières décennies, grâce à la Politique d’ouverture et de réforme lancée en 1978.
Selon Flogy, Hengdian est un modèle inspirant pour le cinéma congolais qui subit un manque criant d’une politique commune pour «réveiller son âme qui se trouve actuellement dans un coma profond» et pour que les productions des artistes congolais zélés bénéficient d’une plus grande visibilité. Une observation qu’il a partagée avec le responsable de tutelle du ministère de la Culture et des arts du Congo.

S.E.