Sur l’initiative de Pierre Ngouaka, un Congolais naturalisé Américain depuis un peu plus de 23 ans, un groupe de gospel d’une vingtaine d’artistes congolais multiconfessionnels, et dénommé ‘‘Spirit Fire’’ (Le Feu de l’Esprit) a été fondé à Brazzaville, l’an dernier. Sa prestation n°1 autour d’un concert de chants religieux, a été acclamée le 17 février 2024, au poste salutiste de Ngangouoni, en présence d’un auditoire parsemé, composé de quelques hommes de Dieu de l’Église Évangélique du Congo (EEC) et de l’Armée du Salut.
Dans l’entame de la soirée spirituelle, une portion de l’Évangile, Jn 15:12-17, suivie d’une prière par l’Évangéliste William Bouesso, a été écoutée avec acclamation, sur le thème de l’amour mutuel.
Trois allocutions ont ponctué la soirée : d’abord celle du lieutenant Archeniel Moukoko, l’officier du poste de Ngangouoni s’est réjoui du choix porté sur son poste par le fondateur du groupe. Secundo celle de M. Meedh F. Mboumba qui a déroulé la composition de ce groupe mixte; et celle de P. Ngouaka, son fondateur. En des termes clairs, il a dit que le matériel musical haut de gamme acquis en Amérique est l’accomplissement par Dieu du vœu qu’Il lui avait fait.
Après les discours, le concert à proprement parler. En deux passages de cinq chants chacun, entrecoupés d’un entracte de trois cantiques par la chorale salutiste de Nganguouoni, ‘‘Spirit Fire’’, revêtu de pantalons bleus et chemises, et de robes en pagne de mêmes coloris, a émerveillé les participants dans des titres en lingala, anglais et français comme ”Motema mwa ngai lelo mosepeli kosanjola Nkolo”; ”Bikamwa bia ngolu na Nzambe”; ”Awa tosangani ebele boye”; ”More than gold et Architecte”. Rumba, valse et autres genres musicaux se sont bien imbriqués.
Juste le temps pour ‘‘Spirit’’ de changer le décor, la chorale de Ngangouoni, sous la direction du jeune Malonga et qu’accompagnait six fanfaristes, a occupé le devant de la scène dans de mélodies telles que: ”Par tous les saints, glorifié”, une composition de William Owen; ”Va, mon cœur, sur la brise embaumée”, sur un opéra de Giusepe Verdy et ”Vivant et glorieux”, un classique composé par F. Hændel. À la fin de ce prestigieux passage, c’est toute la salle qui s’est levée pour ovationner cet orchestre d’une quarantaine d’artistes, tant sa prestation était si alléchante.
Le tableau n° 2 introduit par un moment d’offrandes et de prière a comporté lui aussi cinq titres, mais plus sensationnels que le précédent, dans une acoustique générale à vous emporter dans les airs, avec une vue sur des chanteurs emmitouflés de tee-shirts bleus et blancs frappés du logo du groupe.
Le promoteur a dit sa joie comblée d’avoir vu se réaliser cette première invite aux croyants de différentes confessions. Les prestations de ‘‘Spirit Fire’’ ne font que commencer; elles se poursuivront crescendo dans d’autres paroisses à Brazzaville, puis à l’intérieur du pays pour faire florès. Car le groupe n’est ni salutiste ni évangélique ni catholique! il réunit quelques hommes et femmes qui font profession d’appartenir à Christ. Alors interviendra la sortie officielle du groupe lorsque les artistes s’accommoderont convenablement avec ce matériel musical sophistiqué.
Le mot de remerciements du frère Blaise Kinshasa, un membre du bureau, puis une bénédiction prononcée par un consacré ont constitué la queue de ce concert sur un assentiment général. Ainsi, Dieu sera loué à l’infini.

Gabriel
DIMONEKENE