Depuis 24 ans, les Etats membres de l’UNESCO célèbrent le 21 février de chaque année, la Journée internationale de la langue maternelle. L’Institut français du Congo (IFC) a abrité l’évènement à travers une conférence-débat animée par des chercheurs et une soirée culturelle ponctuée par un spectacle de contes, de proverbes et slams en langues congolaises.

Le but a été de promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que le multilinguisme. Les participants ont suivi dfférentes communications faites par des experts sur la question. Ils ont dans l’ensemble fait mention de l’importance et du rôle de la langue maternelle dans la société. De façon simple, la langue maternelle est celle que l’enfant parle et comprend avant d’aller à l’école.
Facteur d’identité de l’être humain, l’ayant cerné, un pays comme le Bangladesh a commencé, à la fin des années 90, à consacrer une journée nationale pour la langue maternelle. L’UNESCO, organisme onusien traitant les questions de culture et de science, a approuvé, à travers son assemblée générale, cette célébration au niveau international. Ainsi, depuis 2000, la célébration est devenue mondiale en date du 21 février. Cette année, la Journée a été célébrée sous le thème: ”L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel”.
L’enseignement, voire l’apprentissage de la langue maternelle, est pour certains, d’une importance non négligeable. Or, aujourd’hui, 250 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés et 763 millions d’adultes ne maîtrisent pas les compétences de base en matière d’alphabétisation. L’enseignement dans la langue maternelle souteint l’apprentissage, l’alphabétisation et l’acquisition d’autres langues. D’où son importance. Raison pour laquelle, le 21 février de chaque année, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique en invitant ses Etats membres à célébrer cette journée.
La première impression qui se dégage est que les langues maternelles sont en voie de disparition dans les cités urbaines. Ce constat est visible lors des rencontres familiales et autres circonstances regroupant les ressortissants d’un même terroir. On assiste, malheureusement, à un rejet systématique des langues maternelles par certains, qui les qualifient de langues de peu d’importance. Conséquence: 40% des habitants de la planète n’ont pas accès à un enseignement dans une langue qu’ils parlent ou qu’ils comprennent. Néanmoins, on constate des progrès dans le domaine de l’enseignement multilingue.
Pendant le spectacle, le public a suivi des groupes linguistiques du Congo, constitués entre autres des dondo, vili, kamba, mbochi, mbere, yaka, téké-boma, makwa, lari, soundi, nzébi, yaka etc. Ces différents groupes ont tenu le public en haleine à travers leurs prestations.

A.-.P MASSAMBA