Les Diables-Rouges U23 ont battu leurs homologues de Tunisie, dimanche 23 octobre 2022, au Stade Président Alphonse Massamba-Débat : 1-0. L’unique but de la rencontre est l’œuvre du jeune attaquant Deo Gratias Gloire Bassinga, d’une bicyclette dès la première minute de la partie. Il y a longtemps qu’on n’avait vu pareil chef-d’œuvre dans le temple du football congolais.
C’est une victoire, au fond, très attendue. Parce qu’on savait les jeunes Congolais capables d’exploit. Mais il est bien mince. Il est, pour tout dire, presque inachevé. Le public congolais le voulait, en effet, ample, nette, tranchante à domicile. Pour éviter aux Diables-Rouges U23 d’éventuels gros ennuis au Stade de Radès, à Tunis, ce dimanche 30 octobre pour la manche retour de ce deuxième tour des éliminatoires.
Les Aigles de Carthage auraient pu, eux aussi, égaliser. Et on ne trouverait rien à y redire. Ils se sont, hélas, heurtés à deux obstacles de taille : leur propre «petit jeu» fait de redoublement de passes et un peu le gardien congolais Giscard Mavoungou. Parfois le regroupement défensif des défenseurs autour de ce dernier. Les rares interventions de celui-ci ont éloigné les Tunisiens de l’égalisation.
Au vu de la prestation de ses poulains, l’entraîneur des U23 Tunisiens ne dissimule plus ses sentiments. Il rêve maintenant d’une remise des pendules à l’heure rapide au Stade de Radès, avant de faire la différence. Tout cela peut se résumer en une élimination éclair des Congolais.
Les paroles du coach tunisien pleines d’assurance résonnent très fort comme une menace aux oreilles des Diables-Rouges U23. Elles constituent à n’en point douter un sérieux coup de semonce pour leur staff technique. Mais suffit-il d’être optimiste pour que l’adversaire s’écroule tel le mur de Jéricho?
Les Congolais sont avertis sur les intentions des Tunisiens qui ont un grand défi à relever. Moins d’une semaine suffira-t-elle à parfaire leur cohésion et l’envie de marquer un second, voire un troisième but qui ont paru un peu préoccupantes dimanche dernier? L’entraîneur Cyril Ndonga a quelques jours seulement pour y répondre. Parce que technique, condition physique et préparation psychologique conditionnent le succès. Aussi le score «rabougri» de l’aller devrait-il être un souci pour lui et en appeler à une prise de conscience collective. Il en faut bien pour la suite de la compétition…

Jean ZENGABIO