Avec l’appui technique et financier de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Banque mondiale, l’ONG Médecins d’Afrique a procédé en mai dernier à Brazzaville, à la formation des acteurs de la société civile et de la santé du secteur privé de la capitale, aux stratégies de lutte contre le coronavirus COVID-19.

But de la formation: permettre aux organisations formées d’apporter la bonne information auprès des communautés sur la lutte contre la COVID-19. C’était sous les auspices du médecin-colonel Jean Claude Mobousse, directeur départemental de la santé de Brazzaville représentant le ministre de la Santé et de la population. Selon le Dr Alain Bikindou, l’un des formateurs à l’ONG Médecins d’Afrique, il s’est agi, entre autres, de la mise à exécution d’une série de formations de quatre sessions dont 2 à l’endroit des communautaires constituées de 47 membres et deux sessions de groupes de 47 personnes constituées d’agents de santé du secteur privé.
Le représentant de l’OMS, le Dr Jean Crios, a loué, à la clôture de cette série de formations de Brazzaville, le travail réalisé par son partenaire Médecins d’Afrique. Il a précisé que la formation de ces différents groupes s’inscrit dans le cadre du projet PEF-COVID-19. Un projet mis en œuvre par le bureau pays de l’OMS, grâce à l’appui financier de la Banque mondiale et visant principalement à renforcer la mise en œuvre du plan national de riposte contre cette pandémie, avec un focus sur le secteur privé de la santé.
A la survenue de la pandémie, quand le Gouvernement a mis en place son plan national de lutte contre la COVID-19, malgré des contraintes budgétaires, l’accent était mis en particulier sur la formation sanitaire publique. Mais, les études ont montré que l’offre des soins de santé au Congo est assurée à plus de 56% par le secteur privé et 44%, par le secteur public. Il était donc nécessaire pour rendre robuste le plan national de riposte contre la pandémie, d’impliquer le secteur privé qui est une composante très importante dans la mise en œuvre de la politique sanitaire du pays.
Clôturant les travaux, le Dr Jean Claude Mobousse a indiqué qu’ «il est de plus en plus question de comprendre que la santé a besoin de tout le monde, aussi bien du secteur public que du secteur privé, qui compte plus de 56% de l’offre de soins de santé, pour venir à bout de la pandémie.» A rappeler qu’une formation identique a été assurée aux agents de santé à Pointe-Noire.

Marcellin MOUZITA