La direction exécutive du Conseil national de lutte contre le VIH-SIDA, les IST et les épidémies a validé le Plan national de suivi et évalué le Cadre stratégique national (CSN) de riposte au SIDA 2019-2022 étendu à 2023. C’était à l’occasion d’un atelier organisé le 2 juin dernier à l’hôpital Blanche-Gomes, à Brazzaville. Les travaux ont été ouverts par Gilbert Mokoki, ministre de la Santé et de la population.

Le VIH et le SIDA constituent un problème majeur de développement et de santé ainsi que de sécurité mondiale, particulièrement en Afrique Sub-saharienne. Cette pandémie réduit les gains d’espérance de vie, hypothèque la productivité, détruit la main d’œuvre, dissipe les épargnes et annihile une bonne partie des efforts de lutte contre la pauvreté. Le Congo n’est pas épargné par la pandémie du VIH avec 3,2% d’adultes atteints selon les données de l’enquête de séroprévalence et les indicateurs du SIDA (ESIS) réalisée en 2009.
Pour lutter contre cette épidémie, plusieurs instruments de planification et de coordination ont été développés sur des bases quinquennales. On note les cadres stratégiques nationaux (CSN) 2003-2007, 2009-2013 et 2019-2022 étendu à 2023.
Ce nouveau plan définit les stratégies et actions qui seront mises en œuvre pour apprécier l’atteinte des résultats CSN 2019-2022 étendu à 2023 en lien avec les ressources investies. Ce plan sert de guide à la prise de décisions pour mettre en œuvre la réponse nationale au VIH à tous les niveaux.
Le directeur exécutif du CNLSE, le Dr Benjamin Atipo, a fait savoir que l’analyse de la dynamique de l’épidémie reste de type généralisé, quasi stable depuis 2010 et en baisse en 2016. Ce document servira de guide, afin de suivre toutes les interventions sur le SIDA au Congo jusqu’en 2023.
Pour le ministre de la Santé, malgré la COVID-19, le Gouvernement reste préoccupé par l’épidémie du SIDA qui demeure un problème de santé publique. «De ce fait les acteurs de lutte contre le VIH-SIDA et les IST doivent s’investir pleinement dans l’atteinte d’ici à 2026 des objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA auxquels le Congo a souscrit», a-t-il exhorté. Il a en outre estimé que ce cadre vise à doter le Congo d’un système de santé performant, résilient et capable de garantir l’accès universel à des services de santé de qualité qui soutiennent durablement la croissance et le développement. «La mise en œuvre de ce présent cadre stratégique national devrait à terme contribuer à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) dans ces points 3,10 et 16 qui garantissent entre autres, à tous une bonne santé et promeuvent le bien-être…».

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE
& Christevie OBA (Stagiaire)