Sous l’égide de Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), le collège des membres de cette institution s’est réuni, le jeudi 20 janvier dernier à Brazzaville, pour examiner trois dossiers: Celui de la radio communautaire de Kellé, dans le département de la Cuvette-Ouest; du journal Sel-Piment et de Télé na ngaï de MTN, dans sa rubrique «Biso na biso».

Le Conseil a demandé aux responsables de la radio communautaire de Kellé qui émet, sans autorisation de se conformer au cahier des charges exigé par la loi sur l’ouverture d’une radio ou une télévision locale. Un délai d’un mois lui est accordé pour s’y conformer. Les autorités de cette radio sont sommées de se rapprocher des administrations compétentes pour remplir leur cahier des charges afin d’obtenir l’autorisation d’émettre. «La décision du Conseil supérieur de la liberté de communication est d’arrêter les émissions de cette radio jusqu’à ce qu’elle se conforme à la loi… la Radio communautaire de Kellé est en train de se battre pour réunir sa documentation…dès qu’elle aura rempli tous les critères, nous lui donnerons l’autorisation d’émettre. Pour le moment, la suspension du président reste valable», a déclaré Asie-Dominique de Marseille, l’un des haut-conseillers.
S’agissant de «Sel-Piment», le CSLC a estimé que ce journal a récidivé dans la diffamation, notamment en écrivant un article diffamatoire qui porte sur le Trésor public: «Quand vous avez été frappé une fois, deux fois…évidemment, on reconfirme la suspension…nous avons confirmé que Sel-Piment qui est toujours dans ses dérapages professionnels est suspendu pour six mois», a-t-il expliqué.
Pour «Télé na ngaï» de MTN, dans sa rubrique «Biso na biso», le CSLC lui reproche de diffuser les films érotiques. Ce qui porte atteinte aux bonnes mœurs et surtout expose ou incite la jeunesse à la dépravation. Ainsi que l’affirme le haut-conseiller Asie-Dominique de Marseille: «…la sous-rubrique Biso na Biso n’est pas bonne pour notre jeunesse. Il y a la diffusion de films pornographiques…or le CSCL a pour, entre autres, rôles de protéger l’enfance, de protéger le citoyen par la diffusion des programmes sains, pour son édification tous azimuts ».
Le CSLC a décidé de sanctionner la rubrique «Biso na biso», tant que MTN ne remplit pas les conditions de diffusion de programmes acceptables, a-t-il affirmé.

Marcellin MOUZITA