Une défense nationale efficace passe aussi par une meilleure information. C’est partant de cette conviction que le ministre de la Défense nationale a instruit la DGASCOM (Direction générale des affaires stratégiques et de la coopération militaire) sur cette donnée qui paraît nouvelle pour beaucoup. L’organisation d’un séminaire de formation s’est imposé. Il s’est tenu du 12 au 23 octobre à Brazzaville. C’était sous les auspices du colonel Jean-Aimé Ignoumba, directeur général des affaires stratégiques et de la coopération militaire représentant le ministre de la Défense nationale, M. Charles-Richard Mondjo, il avait à ses côtés, M. Stean Tshiband, conseiller paix et développement, représentant le coordonnateur résidant du système des Nations unies au Congo.
Le séminaire a duré douze jours, il a réuni 39 stagiaires, dont 10 personnels féminins venus des composantes de la Force publique. Il a été organisé par le ministère de la Défense nationale, à travers le DGASCOM avec la collaboration du système des Nations unies au Congo, du Bureau Régional des Nations unies en Afrique centrale et du Centre sous régional des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale. Objectifs : permettre non seulement l’utilisation rationnelle des militaires, gendarmes et policiers dans le domaine de la communication de défense, mais aussi mieux porter l’idéal de la défense nationale et de la sécurité auprès des publics internes et externes, avec professionnalisme.
D’après le colonel Jean-Aimé Ignoumba, ce séminaire est le premier projet majeur qui porte en lui toute l’ambition du ministère de la Défense nationale de doter la Direction de l’information et de la communication des armées d’un cadre technique d’expression et qui imposera sans doute d’autres sessions de formation, avec d’autres modules techniques… Dans un contexte national et international marqué par de profondes mutations aux plans politique, économique, technologique, social et culturel, la communication devrait jouer un rôle stratégique dans le processus de transformation structurelle et de modernisation dans lequel est engagé le ministère de la Défense nationale depuis quelques années». «Ce processus a permis la prise en compte de la fonction communication comme composante essentielle de l’efficacité de la politique de défense, pour la simple raison que la défense se situe au cœur de plusieurs événements. Cette communication de défense est indispensable parce que nos concitoyens ressentent le besoin d’être informés sur l’action de leur outil de défense», a précisé le colonel Ignoumba.
Puis, il a rappelé la mission assignée à la communication de défense «perpétuer l’indispensable ancrage de la défense dans la société congolaise, et permettre à celle-ci de trouver sa place au sein d’un univers de communication de plus en plus diversifié et, en d’autres termes, de renforcer le lien Armée-Nation. Cette mission implique une pratique de la communication organisée, structurée et régie par des préceptes fondamentaux. C’est tout l’intérêt de ce séminaire», a relevé le colonel Ignoumba.
Peu après cette allocution, s’en est suivie une leçon inaugurale fleuve faite par M. André Ondelé, directeur général de Télé Congo. Subdivisée en plusieurs chapitres, il a notamment peint le tableau dans lequel se déroule le travail du communicateur. Et esquissé les avantages de l’instrument de communication au sein du ministère de la Défense nationale. Tout en précisant que la communication incarnée par la DGASCOM réduit l’écart qui a existé entre la Force publique et la population.
Les missions de défense, a-t-on également indiqué à l’issue de cette formation, ne sont plus exclusivement portées vers la préparation de la guerre, mais intègrent de plus en plus les secteurs de la vie économique et sociale, démontrant ainsi la capacité des armées à prendre en compte l’ensemble des facettes d’une vision d’ensemble.

Alain-Patrick MASSAMBA