Prélude à la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, la Délégation de l’Union européenne et l’équipe France (Agence française de développement, l’ambassade de France au Congo, l’IFC) ont organisé le 7 mars 2024 à l’IFC de Brazzaville une table ronde intitulé: «Investir dans les talents, Accélérer le rythme, réinventer le monde». Dix panélistes dont la plupart sont des femmes et un homme, ont partagé leurs parcours de vie, leurs expériences et leurs témoignages autour des personnalités engagées qui font avancer la cause des femmes. Il s’est agi de Mildred Moukenga, activiste pour les droits de la femme; Dello Mita Naomie, biologiste moléculaire; Fernande Locko Makéla enseignante d’éducation physique et sportif; Shadi Kaya menuisière; Line Lobaloba Ingoba, chercheuse à la FCRM, Nestelia forest et Jessy B, toutes deux artistes musiciennes, ainsi que Yann Mboungou, initiateur du programme «Je vis sans honte», le seul homme de de la table ronde.

Shadi Kaya, menuisier-designer veut faire en sorte que 95% de femmes s’intéressent au métier de la menuiserie: «Dans toute une ville cela me déçois que je suis la seule à faire ce métier. J’ai aussi envie de partager ce que je pense connaître», a-t-elle dit.

Dans ce même élan Line Lobaloba Ingoba, stagiaire à la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM) a encouragé les jeunes filles à faire comme elle, ainsi que d’autres panélistes.

Lors de cette table ronde, ces panelistes ont indiqué que la femme pour acquérir ses droits ne doit pas seulement se limiter sur un quelconque métier. Elle doit dénoncer toutes formes de violence. Pour réussir dans leur vie, les femmes doivent lier les hommes à leur côté car elles ont besoin de leur soutien pour s’épanouir.

Mildred Moukenga a souligné que les femmes pensent que leur accomplissement personnel va dépendre de quelqu’un d’autre, il faut que quelqu’un puisse leur donner les moyens pour accomplir les choses «le plus important, c’est de tracer sa vie, de travailler. Elles doivent innover, voir comment faire pour affronter certaines choses. Je me suis engagée pour l’autonomisation économique des femmes parce que j’avais constaté qu’il y avait plus de pauvreté dans le milieu des femmes», a-t-elle dit.

Yann Mboungou pense que le premier obstacle de la femme, c’est la femme elle-même car elle a honte de parler de son intimité.

Dans son allocution, Giacomo Durazzo, ambassadeur de l’Union européenne a salué l’engagement du professeur Francine Ntoumi, présidente de la FCRM, présente à cet évènement, pour toutes les actions qu’elle mène en faveur d’un meilleur accès des femmes et des filles aux carrières scientifiques: intensifier les efforts à tous les niveaux, mettre davantage le financement, améliorer l’accès à l’éducation, soutenir les organisations des femmes qui sont en première ligne de ce combat, etc.

L’ambassadeur de l’Union européenne a précisé qu’il faut aussi contribuer à stimuler les investissements dans les politiques et les programmes qui répondent aux besoins des femmes et des filles. C’est aussi le sens de la thématique retenue cette année par les Nations Unies pour marquer la journée des droits de la femme dans lesquels cette rencontre s’inscrit totalement: «Investir dans les talents, accélérer le rythme, réinventer le monde». Cette approche rejoint également les principaux actions genres de l’union Européenne pour la période 2021 et 2027.

L’ambassadrice de France au Congo, Mme Claire Bodonyi, a rappelé que le thème de la Journée internationale de la femme rassemble tout genre de sexe «car on ne peut pas parler des droits de la femme sans qu’il y ait un homme».

Rachelvie Faida KOLELA (Stagiaire)

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