Le ministre de la Recherche scientifique Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a eu une séance de travail par visioconférence jeudi 29 octobre dernier avec Shaukat Abdulrazak, directeur de la Coopération technique de la division Afrique de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Les deux personnalités ont identifié les projets phares de la coopération technique devant être réalisés en République du Congo.
Ces projets phares sont: l’élaboration d’un programme complet de lutte contre le cancer et pour médecine nucléaire; la contribution à la surveillance épidémiologique des maladies tropicales négligées; le renforcement des activités d’infrastructure réglementaire dans tous les domaines; le renforcement des capacités régionales pour l’évaluation des risques marins à l’aide de techniques nucléaires et connexes; l’amélioration de la production animale et végétale.
Shaukat Abdulrazak a sollicité du ministre congolais de la Recherche scientifique des informations sur l’avancée au niveau national d’un certain nombre de projets, notamment le Plan cadre national (PCN) qui devrait être signé avant la fin de cette année. Le directeur de l’AIEA a abordé le domaine de la sécurité nucléaire et de la radioprotection sur laquelle la République du Congo devrait promulguer une loi nationale sur le nucléaire. Le Congo devrait procéder à l’établissement d’une autorité de réglementation indépendante car sans cette loi, cette autorité ne pourra être mise en place. «L’AIEA voudrait connaître les perspectives sur l’autorité de réglementation, étant donné que des activités assez importantes au niveau du pays vont faire appel à cette autorité, notamment la réexportation des deux sources dénutries de cobalt 60, l’une se trouvant au port de Pointe-Noire et l’autre au CHU-B», a-t-il souligné.
Le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a rassuré l’agence sur tous les points énoncés car ils font partie de l’agenda du Congo vis-à-vis de l’AIEA. Concernant la sûreté radioprotection, le ministre a fait savoir que le Congo a, pour la première fois, ratifié deux conventions internationales de l’AIEA. Les instruments de ratification vont parvenir à l’agence par les Affaires étrangères. Il a pris l’engagement que le Congo sera partie à cinq conventions avant la fin de l’année. «La loi nationale sur le plan nucléaire comme la loi sur l’autorité de réglementation est à ce jour sur la table du Conseil de cabinet du Gouvernement de la République du Congo», a dit le ministre.
Le Congo est en phase avec l’AIEA sur le rapatriement de deux sources radioactives de Pointe-Noire et de Brazzaville, il est question de réactualiser le Plan de transport sécurisé (PTS) élaboré par le ministère de la Défense.
La République du Congo est partie prenante de la mission Impact et de l’initiative Zodiac. La mission Impact est coordonnée par l’AIEA et menée conjointement avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Leur objectif est de fournir aux Gouvernements et à leurs partenaires une analyse de la situation de base et un ensemble de recommandations destinées à les guider dans les activités de planification et d’investissement dans les aspects de la lutte contre le cancer.
Le projet d’action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC) a été lancé en juin 2020, dans le prolongement de l’action menée par l’AIEA face à la COVID-19, afin d’aider les pays à prévenir les pandémies de maladies causées par les bactéries, des parasites, des champignons ou des virus transmissibles de l’animal à l’homme.
Le ministre a remercié l’AIEA pour l’initiative de cent bourses pour les jeunes femmes, car elle complète l’initiative congolaise de femme et science pour laquelle le Congo s’engage avec l’UNESCO: toutes les conditions seront apprêtées, a-t-il dit, pour la participation des femmes congolaises aux bourses Marie Curie.
Le ministre Martin Coussoud-Mavoungou a informé Shaukat Abdulrazak que le Congo va mettre à la disposition de l’Agence sa contribution conséquente en vue de retrouver son droit de vote.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA