Conformément à l’axe 6 de la stratégie de l’Agence universitaire francophone (AUF), 2017-2021, le Campus du nouvel espace universitaire francophone, sous la direction d’Achille Benjamin Sompa, a lancé du 20 novembre au 18 décembre 2020 le concours étudiant-entrepreneur: innovation numérique pour accompagner à la maturation des projets des jeunes diplômés, dont l’âge varie entre 18 et 35 ans. Le but de ce concours: promouvoir l’entrepreneuriat et aider au développement de la culture entrepreneuriale l’insertion des jeunes diplômés.

Sur les 56 candidats enregistrés, 15 ont été sélectionnés et suivront une session de formation sur la préincubation des idées de projet de création d’entreprise. Elle permettra aux candidats de recadrer les idées de projet: avoir une culture entrepreneuriale assez solide; connaître les techniques de montage d’un projet; connaître les techniques de recherche de financement; savoir entretenir un réseau d’affaire, etc. Le mardi 8 décembre, les étudiants ont suivi un module sur l’initiation à l’entreprenariat. «Réalités entrepreneuriales au Congo», développé par le Pr Jeannin Ndamba et «Pourquoi devenir entrepreneur», par Roland Goma. Pour le Pr Jeannin Ndamba, entreprendre, c’est risqué. Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui passe à l’action.
Développant le thème «Pourquoi devenir entrepreneur», Roland Goma a souligné qu’entreprendre, c’est prendre le risque de résoudre un problème pour lequel on attend au retour. La principale motivation est de se rendre utile tout en gagnant de l’argent. «Le premier risque de l’entrepreneur est d’investir de l’argent pour réaliser son entreprise. Ça peut ou ne pas marcher. C’est un risque qui fait que beaucoup de gens hésitent à se jeter. Chaque fois qu’on a perdu, il faut avoir le courage de recommencer; et l’autre risque c’est qu’une fois on a échoué, à cause de l’entreprise, après avoir emprunté de l’argent et il y a un endettement qui augmente. A cela s’ajoute aussi le risque du poids psychologique qui peut entrainer les conséquences sur l’état psychique de la personne», a-t-il dit.
«Avec mes collègues nous développons certains projets qui n’ont jamais connu un bon départ. Le concours étudiant entrepreneur a été une opportunité. Nous devons avoir la mentalité pour aborder le terrain de l’entreprenariat», a indiqué Cédric Prince Nsondé-Mondzié, étudiant en master de télécommunication à l’Ecole nationale supérieure polytechnique (ENSP).
Immaculée Ndoulou, étudiante en 3e année cycle ingénieur de l’industrie agroalimentaire à l’ENSP, a déclaré: «Après les études, les étudiants affrontent le monde de l’emploi. Pour ne pas aller chercher de l’emploi, j’ai décidé de créer mon emploi pour m’employer moi-même et employer d’autres personnes. La formation nous a rappelé les avantages et les inconvénients de l’entreprenariat. Nous avons l’idée de créer une entreprise, on ne sait pas vers où cela va aboutir. Nous avons besoin des monteurs pour nous aider à être formés. Entreprendre c’est le bien qu’on fait en résolvant un problème. Mon projet, c’est la conservation des fruits».
A l’issue de cette formation, trois meilleurs projets seront primés.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA