Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet: «Ecole verte» sur le respect et la sauvegarde de la création, le secrétariat général de la Commission épiscopale de l’éducation catholique (CEEDUC), tutelle de l’école privée conventionnée catholique au Congo, a organisé du 21 au 22 janvier 2022 des journées de sensibilisation sur le changement climatique. Elles étaient destinées aux élèves des classes de seconde, première et terminale des lycées privés catholiques de Brazzaville.
Ils étaient une centaine d’élèves issus des lycées Marianiste Sainte Rita, Anne Marie Javouhey, Sainte Claire de Djiri, Marie Immaculée de Nganga Lingolo, Notre-Dame de la confiance, Michel Gobin, Groupe scolaire Sacré-Cœur, Bienheureuse Marie de la Passion, Cours Sacré-Cœur à participer à cette première expérience du projet Ecole verte. Ses jalons furent posés en 2017 lors de la tenue des assises de la 13è session du Conseil national de l’école catholique à Djambala, dans le département des Plateaux.
La journée du vendredi 21 janvier qui a eu pour cadre la salle de conférence du Centre interdiocésain des œuvres (CIO) était axée sur la sensibilisation sur le changement climatique avec ses conséquences sur l’environnement. Le premier module était l’exposé de cadrage constitué du mot d’usage de sœur Agnès Clarisse Nkourissa, de la Congrégation des sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, secrétaire générale de la CEEDUC; la présentation du projet Ecole verte par Raoul Sika, chargé de l’administration à la CEEDUC et la présentation du projet végétalisation des zones sensibles aux érosions par le représentant du ministère de l’Economie forestière.
Le deuxième module a consisté en des exposés d’élèves sur le changement climatique. Les élèves qui étaient accompagnés de leurs encadreurs se sont constitués en panels. Dans leurs exposés, ils se sont appuyés sur l’encyclique Laudato Si’ du Pape François qui traite des questions environnementales. Les différentes personnalités présentes, à l’instar du conseiller à l’urbanisme du ministre de l’Economie forestière ont apprécié les exposés des intervenants.
La journée du samedi 22 janvier a été consacrée aux actions concrètes sur le terrain en procédant au reboisement des zones érodées vers le viaduc à Talangaï, sur le site de Ngamakosso, avec l’apport technique du projet végétalisation des zones sensibles aux érosions initiée par le ministère de l’Economie forestière. L’opération planting d’arbres avec 600 Acacias et 800 vétiver a mobilisé plus d’une centaine d’élèves et encadreurs. En présence de Dieudonné Bantsimba, maire de Brazzaville, du député suppléant de la 5e circonscription électorale de Talangaï, du représentant du ministère de l’Economie forestière.
Au terme de cette opération, Dieudonné Bantsimba a mis en garde: «Il faut vite agir et planter des arbres afin de lutter et d’éviter une fois de plus les érosions qui donnent le vertige dans cette zone. J’encourage et je félicite la CEEDUC pour ce projet Ecole verte. Pourtant, dans cette zone de Ngamakosso, des planting ont été effectué, mais détruit par des inciviques.»
Sœur Agnès Clarisse Nkourissa a lancé un appel aux populations de Ngamakosso à préserver l’environnement afin de protéger le viaduc. «L’arbre contient du carbone, produit de l’oxygène, lutte contre le réchauffement climatique, diminue l’émission des gaz à effet de serre qui polluent l’atmosphère. Planter un arbre, c’est bon pour l’homme et pour l’environnement. L’arbre joue un rôle majeur dans la préservation de l’environnement. Cette opération qui a déjà commencé dans la partie nord de Brazzaville se poursuivra dans d’autres diocèses du Congo», a dit sœur Agnès Clarisse Nkourissa.

Pascal BIOZI KIMINOU