Première paroisse de l’archidiocèse de Brazzaville à recevoir le nouvel archevêque depuis sa récente prise de possession canonique, et deuxième sortie de l’archevêque après la visite chez les sœurs Auxiliatrices de Marie Immaculée, la communauté paroissiale Sainte Madre Teresa de Calcutta de Ngamakosso était dans la liesse générale d’accueillir Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, qui a célébré la fête de Noël, dans cette paroisse ayant une église en construction, samedi 25 décembre 2021. C’était au cours d’une messe présidée par l’archevêque et concélébrée par les abbés Bernard Mantoumi, curé de la paroisse à l’honneur, Boris Kiessolo, vicaire paroissial, Jhon Comli Ngouba Côme Bokotaka, vicaire de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, Francis Kamara Sekiesse, diacre, secrétaire adjoint de l’archevêque de Brazzaville.

Dans une animation liturgique de la chorale paroissiale Saint Jean Paul II, la messe a connu la participation des autorités locales dont le chef du quartier, le représentant de la députée de la circonscription, et bien d’autres.
Dans son homélie, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a loué les efforts accomplis par les prêtres et les laïcs ayant conduit à avancer les travaux de construction de l’église. «Si tu ne gagnes que 10.000 frs, tu ne peux pas vivre comme si tu gagnais 100.000 frs. Si tu ne gagnes que 100.000 frs, tu ne peux pas vivre comme su tu gagnais 1.000.000 frs», a-t-il déclaré en encourageant la communauté paroissiale à aller progressivement à la vitesse de ses moyens de bord pour achever la construction de cette église. Aussi, il a vanté les vertus de réconciliation qui ont présidé à la bonne marche de la vie au presbytère de la paroisse. «Je suis heureux d’être avec vous aujourd’hui, d’être venu prier avec vous. Votre paroisse n’est pas seule. C’est comme le train, il a une locomotive. Toutes nos paroisses sont comme des wagons. La locomotive de tout le diocèse est appelée Archevêché. Dans l’Eglise, je ne peux pas tout faire seul. Dieu a voulu que le Pape François m’envoie ici à Brazzaville. Brazzaville est un grand diocèse. Comme Owando, et Pointe-Noire sont des archidiocèses. Ici à Brazzaville, nous travaillons dans la Province ecclésiastique du Centre (PEC) avec NN.SS. Ildevert Mathurin Mouanga et Urbain Ngassongo», a rappelé l’archevêque avant de présenter la structuration de la Conférence épiscopale du Congo, celle de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) ainsi que celle de l’Eglise universelle et l’organisation de l’Eglise: «Notre Eglise est très structurée, très organisée», a-t-il renchéri. «Nous sommes tous des baptisés, nous sommes des chrétiens. On ne peut pas devenir prêtre ou évêque, si on n’est pas baptisé. Pourquoi alors des divisions entre nous?» a lancé Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou. «Dieu est venu chez les hommes afin que l’homme soit divinisé. Quand tu as ouvert ton cœur pour accepter Jésus, tu deviens membre de son corps. Le mystère de Noël, c’est l’amour de Dieu. Jésus est amour. Le diable a plusieurs noms, mais trois de ses noms sont plus forts: «l’orgueil», «le mensonge», «la division». Ceux qui pratiquent le mensonge ne sont que des fils du diable. Car le mensonge ne conduit qu’à la division. Ne gardez jamais la division. «Même la langue et les dents appelées à cohabiter toute une vie ensemble se querellent. A plus forte raison, nous les hommes», a fait savoir l’archevêque de Brazzaville.
Vers la fin de la messe, le curé a prononcé le mot de remerciements en exprimant la joie de la communauté paroissiale de recevoir le pasteur de l’Eglise de Brazzaville.
A sa suite, Mme Gertrude Ngakosso, vice-présidente du Conseil pastoral paroissial a remercié l’archevêque pour avoir choisi leur paroisse pour célébrer Noël et a présenté l’historique de cette paroisse autrefois annexe de la paroisse Saint Joseph de Tout Pour le Peuple, qui a eu pour premier administrateur paroissial, l’abbé Fred Béthel Mbemba Makiza.
Intervenant en dernier lieu, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a exhorté la communauté paroissiale à être unie autour de ses pasteurs afin d’avancer dans la cohésion, la solidarité et la fraternité en vue de bâtir avec efficacité l’œuvre de Dieu en cette terre de Ngamakosso.
La célébration eucharistique s’est achevée par l’exécution de l’hymne à la Vierge Marie «Mama Elombé».
Après la messe, le linge sale se lavant en famille, l’archevêque a réuni et écouté les différentes personnes ayant entretenu un litige de quelque nature que ce soit avec la paroisse, afin que la sérénité revienne.

Gislain Wilfrid BOUMBA