Mauvais résultats après mauvais résultats, le football congolais semble frappé par la fatalité de l’échec. Que faut-il faire pour enrayer cette dramatique spirale de l’échec et permettre, enfin, au merveilleux public congolais, qui se passionne pour le ballon rond, de regoûter la joie de la victoire comme celle des Diables-Rouges en 1972? Le ministère des Sports et la FECOFOOT se sont penchés sur la question et ont formulé 14 recommandations «pour un football performant » en République du Congo.
Ces retrouvailles, appelées ‘’Etats généraux du football’’, organisées du 16 au 18 mars 2022, sont une initiative du ministère en charge des Sports. Objectifs: «diagnostiquer les maux qui minent son développement en vue d’y apporter des solutions adéquates». Experts et autres spécialistes, 81 participants au total, ont été appelés au chevet de ce football. Ces acteurs, répartis par groupes dans quatre ateliers, ont échangé sur des points précis: ‘’Gouvernance’’, ‘’Formation et management des ressources humaines’’, ‘’Infrastructures et matériels didactiques’’, enfin, ‘’Financement, communication et promotion du football’’.
Au terme des échanges, ils ont adopté 12 recommandations formulées ainsi qu’il suit:
1.La mise aux normes du stade Président Alphonse Massamba-Débat et celui de l’Unité de Kintélé pour la reprise des compétitions internationales au Congo;
2.L’octroi par l’Etat d’une subvention aux clubs d’élite ;
3.La diversification des sources de financement du football;
4.L’implication des collectivités locales dans la promotion et le développement du football au niveau local;
5.La dynamisation de la pratique du football à l’école;
6.La dotation du centre médico-sportif en IRM;
7.L’augmentation des subventions allouées aux compétitions internationales;
8.La mise en place d’un conseil consultatif chargé d’évaluer le niveau technique des joueurs congolais évoluant dans les championnats étrangers, sous l’autorité du ministère;
9.La formation d’un personnel spécialisé en matière d’entretien et de la maintenance des installations sportives;
10.Congolaise de football comme l’une des sources de financement du football;
11.La prise des mesures susceptibles d’inciter le secteur privé d’investir dans le football avec l’appui de l’Etat;
12.La mise en place d’une commission bipartite chargée du suivi et de l’évaluation des recommandations.
Le ministre Hugues Ngouelondélé a conclu ces ‘’Etats généraux’’ en déclarant «qu’il nous revient maintenant la charge de les mettre en œuvre, la main dans la main et d’en assurer le suivi et l’évaluation, régulièrement, par le biais de mécanismes qui seront mis en place à cet effet». Il a enfin promis de s’employer «à traduire avec fidélité auprès du Gouvernement et du Président de la République les conclusions» des travaux.
Ces Etats généraux s’imposaient-ils? «C’est du déjà vu», affirment certains analystes. «Oui, tout de même, après la bourrasque qui souffle sur le football congolais», se justifient les initiateurs. Reste à espérer cette fois-ci que le ministère en charge des Sports et la Fédération congolaise de football auront les moyens de leurs ambitions et que les solutions enfantées ne seront pas cautère sur une jambe de bois

Jean ZENGABIO