La FECOFOOT a soufflé ses 60 bougies le 18 novembre dernier. A ce jour, plusieurs hommes l’ont dirigée. Chacun des présidents laisse empreinte sur l’instance nationale.
Le 6 janvier 1963, au terme d’une assemblée générale élective, Joseph Moutsila succède à Gilbert Thomas Mankoundia qui dirigeait le bureau provisoire issu de l’assemblée constitutive. Il restera en place jusqu’en 1964.
De 1964 à 1969, Gilbert Thomas Mankoudia revient en force à la tête de la FECOFOOT. Il a des idées claires, refond les textes initiaux et engage la bataille pour la reconnaissance internationale du football congolais. Durant ce mandat, le Congo remporte le tournoi des 1ers Jeux africains et participe à sa première phase finale de CAN en 1968 en Ethiopie.
Le 2 décembre 1969, le haut-commissaire à la Jeunesse et aux sports prononce la dissolution de tous les bureaux des fédérations sportives nationales et nomme des nouveaux responsables. Le football est confié à un cadre des sports, Raoul Okoumou. Mais il est appelé à d’autres fonctions. Calixte Bobozé lui succède en 1970.
Le président suivant est Gilbert Thomas Mankoundia, encore lui, dirait-on, rappelé le 10 novembre 1971. Il sera à la tête du bataillon des joueurs qui remporte le 5 mars 1972 la 8e Coupe d’Afrique des nations. Il est réélu en janvier 1975. Entre-temps, CARA a remporté la 10e Coupe d’Afrique des clubs champions, le 13 décembre 1974.
Ensuite, la FECOFOOT sera encore placée sous le régime des nominations/ Mambeké ‘’Boucher’’ (1976-1977), Désiré William Dibas (1978-1979), Sylvestre Mbongo (1979-1980). Ce dernier, au terme d’une assemblée générale est ensuite élu. Il dirige la Fédération jusqu’en 1987. Il est remplacé par une commission ad-hoc dirigée par Dieudonné Manou-Mahoungou (1987-1990).
Le 10 février 1990, au terme d’une assemblée générale élective présidée par le ministre des Sports Jean Claude Ganga dans la salle de conférence d’Hydro-Congo. Un nouveau comité exécutif est élu. Il est dirigé par le notaire Marcel Gnaly-Gomez.
Le président suivant est Sylvestre Mbongo. Fin 1991 il dirige d’abord une commission ad’hoc. Le 7 mars 1992 il est réélu régulièrement en assemblée générale.
Le 23 décembre 1996 a lieu l’assemblée générale élective la plus longue. Elle se terminera aux premières heures du 24 décembre. Opposé à l’ancien football professionnel François M’Pelé (44 voix), Sylvestre Mbongo (68 voix) l’emporte, commence aussitôt un nouveau mandat, enchaîne un autre en 2000. Mais il démissionne le 31 décembre 2005 sous la pression d’un collectif de l’association des présidents des clubs. Le 11 janvier 2006, Antoine Ibovi lui succède pour un mandat qui se terminera en lambeaux en 2010.
L’assemblée générale du 15 mai 2010 est la plus mouvementée. Interrompue par une coupure d’électricité, la confusion est au podium. Elle est renvoyée sine die. La FIFA met en place un comité intérimaire présidé par le colonel Bakala Mayinda, qui relance le processus électoral. Enfin, le 28 novembre 2010, l’assemblée générale voit la victoire de Jean-Michel Mbono ‘’Sorcier’’ (53 voix) aux dépens de Joseph Mouanda Dibala (7 voix). Il est réélu sans coup férir en novembre 2014 à Owando pour un dernier mandat. Le 3 octobre 2018, Jean-Guy Blaise Mayolas prend fonction comme nouveau président de la FECFOOT.

G.-S.M