Société de droit congolais, Sangha Mining Development a obtenu trois permis miniers pour exploiter les gisements de fer d’Avima, Badondo et Nabemba, dans le Département de la Sangha. Ceci est le résultat des conventions signées le samedi 13 mars 2021 à Brazzaville entre les ministres Pierre Oba (mines et géologie), Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babakas (Plan, statistique, intégration régionale…), Calixte Nganongo (Finances et budget) et le président de la société d’exploitation minière, Manuel André.

En cette période où le monde a besoin de sortir d’une crise économique et sanitaire, les conventions d’exploitation signées vont permettre de développer, de manière significative, l’exploitation du minerai de fer de la Sangha dont le début des travaux d’exploitation est prévu le quatrième trimestre 2021, pour une perspective d’exportation au cours de l’année 2023. Et, à terme, une production annuelle de plus de 100 millions de tonnes de minerai de fer.
«Cette ambition passe par d’importants investissements, tant pour l’exploitation que les infrastructures. Ces investissements représenteront un budget voisin de 10 milliards de dollars.
Les sites de production, les voies de communication nouvelles, les aménagements portuaires sont autant de moyens qui, associés aux collaborateurs nationaux, sont gages d’avenir et de réussite.
Aujourd’hui, grâce à l’implication du gouvernement de la République du Congo et à la confiance de nos partenaires, nous espérons contribuer de manière significative à la poursuite du développement du Congo», a déclaré Manuel André.
Pour Pierre Oba, la signature de ces nouvelles conventions est la conséquence du non-respect de celles signées il y a quelques années avec d’autres partenaires.
«…Nous sommes arrivés à interrompre la collaboration avec ces premiers partenaires, et avons enregistré, examiné positivement la sollicitation et l’intérêt des nouveaux partenaires qui viennent de signer ces conventions avec nous pour reprendre ces projets, je pense avec plus de méthodes et plous de chance», a-t-il expliqué. «Nous attendons beaucoup des conventions signées avec nos partenaires, de l’exécution, la réalisation de ces projets qui contribueront, à n’en point douter, à booster l’économie de notre pays, à développer les départements des localités qui abritent ces projets, notamment le département de la Sangha», a-t-il ajouté. Avant de relever les retombées de ce grand projet: construction de la ligne de chemin de fer du Kouilou jusque dans la Sangha, construction du port minéralier de la Pointe indienne, à Pointe-Noire, création de nombreux emplois directs. «Tout cela a un impact largement positif sur la vie de notre pays, de nos populations. Maintenant, nous allons mener ce projet avec un peu plus de maturité, parce qu’il faut avouer, comme toute œuvre humaine a toujours des débuts un peu difficiles, mais, maintenant avec les expériences que nous avons vécues, nous allons, avec le nouveau partenaire, travailler avec plus de méthode, plus de détermination pour que nous allions dans les termes que nous allons regarder ensemble, selon le timing, selon les plans de travail que nous allons amener ces projets à leur terme heureux, pour le bien de notre pays», a affirmé Pierre Oba.
Se sentant lésés, les anciens partenaires du Congo avaient traduit le Congo en justice. Mais, selon le ministre Pierre Oba, un modus vivendi a été trouvé pour régler le problème à l’amiable.
«Nous avons obtenu de ces sociétés une trêve d’un mois, pour que nous rentrions en négociations. Pour nous, ces sociétés sont en faute. Elles ont des permis depuis plus de dix ans, mais n’ont pas avancé. Alors que nous avons des obligations ici dans le pays. Et nous avons décidé de mettre fin à la collaboration avec eux. Evidemment, ils ne pouvaient pas nous applaudir. Ils nous ont amené en justice. Nous leur avons dit que malgré le fait que le code minier et les lois de notre pays ne nous font pas obligation de vous dédommager, nous acceptons de travailler avec vous, de réfléchir, de négocier, pour que nous vous remettions dans vos droits, mais sur la base des dépenses prouvées, de l’argent correctement dépensé ici au Congo, dans le respect de toutes les règles, des lois et règlements de notre pays. Ils ont accepté cette démarche», a-t-il expliqué.

Véran Carrhol YANGA