Le Centre d’information des Nations Unies (UNIC) de Brazzaville abrite pendant sept jours, une exposition photos intitulée: «10 histoires vraies de l’esclavage colonial hollandais». Le vernissage a été ouvert, jeudi 20 avril 2023, par Liz Pascal Moussoki, directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, en présence de Prosper Mihindou, responsable de l’UNIC, chargé de communication au bureau du coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Congo. L’objectif visé est de combattre le racisme de l’esclavage par la sensibilisation et l’éducation.

A l’ouverture, cette activité a regroupé une assistance composée des élèves venus des lycées et des étudiants. Elle a été inscrite dans le cadre de la décennie des Nations Unies pour les peuples d’ascendance africaine 2015-2024 et pour la journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. L’exposition se concentre sur l’esclavage à l’époque coloniale néerlandaise du XVIIe au XIXe, au Brésil, au Suriname, dans les Caraïbes, en Afrique du Sud, en Asie et aux Pays-Bas. Celle-ci présente dix histoires personnelles vraies des personnes réduites à l’esclavage qui ont voulu élevé la voix contre cet état d’esclave.

Prosprer Mihindou, expliquant l’exposition à Liz Pascal Moussoki et à l’assistance à l’ouverture
Prosprer Mihindou, expliquant l’exposition à Liz Pascal Moussoki et à l’assistance à l’ouverture

Pour le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, «l’histoire de l’esclavage racialisé est une histoire de souffrance, de crime, de violence et d’exploitation. C’est aussi une histoire d’un courage impressionnant qui montre les êtres humains sous leur meilleur jour à commencer par les esclaves qui se sont soulevés contre des obstacles impossibles et s’étendant aux abolitionnistes qui se sont prononcés contre ce crime atroce».
A noter que l’infamie de l’esclavage a duré plus de 400 ans. Emmenés de force depuis de l’autre côté de l’Atlantique, ce sont des millions d’enfants, de femmes et d’hommes d’Afrique qui ont été arrachés à leur famille et à leurs pays d’origines, leurs communautés déchirées, leurs corps transformés en marchandise, leur humanité niée. La traite transatlantique des esclaves a cependant des conséquences que nous subissons encore à l’heure actuelle. Les inégalités sociales et économiques d’aujourd’hui sont héritées en ligne directe de ces siècles d’exploitation coloniale. On reconnaît les stéréotypes racistes répandus pour justifier l’inhumanité du commerce des esclaves dans la haine suprématiste blanche qui surgit en ce moment.
Le secrétaire général des Nations Unies a déclaré qu’il nous incombe à tous de lutter contre l’héritage raciste de l’esclavage. Les gouvernements du monde entier devraient introduire des leçons dans les programmes scolaires sur les causes, les manifestations et les conséquences profondes de la traite transatlantique des esclaves. «Nous devons apprendre et enseigner l’horrible histoire de l’esclavage».
Philippe BANZ