Trente-deux ans après son décès (avril 1991), l’artiste-musicien Joseph Samba Mayinguila dit Mascott, demeure vivant, grâce à ses oeuvres musicales. Samedi 21 avril, une messe d’action de grâces pour le repos de son âme été célébrée en la Cathédrale Sacré-Coeur de Brazzaville à la demande de sa famille. Elle a été célébrée par l’Abbé Bienvenu Kimbengui, Curé de cette paroisse, en présence de la veuve, des enfants, des membres de sa famille, de ceux du bureau exécutif et des musiciens de l’orchestre Bantous de la capitale, des amis et connaissances, venus rendre hommage à l’auteur de la célèbre chanson ‘’Samy na Katy’’. La chorale Sainte Jeanne d’Arc de la Cathédrale Sacré-Coeur a assuré l’animation aux chants.

Tiré de l’évangile de Jésus-Christ, selon Saint Jean, au chapitre 6 du verset 16 au 21, le célébrant a dans son homélie a rappelé qu’en lisant la biographie de Samba Mascott, qui l’est tombée sur l’une de ses compositions qui a retenu son attention. ‘’La chanson c’est ‘’Samy na Katy’’ c’est autour des années 70. Une histoire d’amour entre Samy et Katy qui doit prophétiser son union avec Katy sa campagne pour un acte de mariage…’’
Résumant la pensée de l’auteur, le célébrant a souligné: ‘’Souvent c’est aux femmes qu’’on demande de garder les recommandations de l’homme pour le bien du mariage. Ici c’est tout à fait le contraire. C’est une façon pour l’auteur, inspiré par Dieu à cette époque-là, de traduire la relation de complémentarité qui existait entre l’homme et la femme. Personne n’est au dessus de l’autre. Si nous voulons avoir un foyer équilibré, l’époux et l’épouse doivent se considérer comme égaux, cherchons de créer un climat d’amitié sincère, une harmonie. Eh bien, on se complète, on se compénètre’’.

La famille de Samba Mascott pendant la messe
La famille de Samba Mascott pendant la messe

Faisant un témoignage sur cette chanson dont il a pris le soins d’écouter sur Youtube, l’abbé Kimbengui a relevé: ‘’Autour des années 80, cette chanson nous avait beaucoup éduqué, toutes les fois qu’elle passait sur Radio-Congo, pour nous c’était un rappel de l’heure de l’école. Donc à travers une chanson, nous étions éduqués. Et l’auteur nous avait transmis l’éducation parce que la chanson nous rappelait que c’était l’heure de l’école’’. Il fallait déjà prendre son bain et se préparer pour aller à l’école, et ça passait autour de 11h, 11h30. Donc, Samba Mascott à cette époque nous éduquait à une prise de conscience’’.
Durant cette eucharistie qui marque les 32 ans de son rappel vers le Père, a-t-il précisé, ‘’c’est une façon pour nous de prendre conscience de notre mission que le Seigneur nous confie. Le travail de l’éducation, de former, transformer les consciences concerne tout le monde, même les musiciens. Si l’Eglise, les parents peuvent formater les consciences, les musiciens ausssi peuvent le faire. Nous étions encore enfant quand on écoutait cette chanson, et j’ai toujours gardé ce souvenir parce qu’il nous a beaucoup marqué, moi personnellement. Donc, l’artiste a édifié, à formater les consciences, c’est une mission qui nous ait tous confiée par le Seigneur’’, a-t-il conclu.
Peu avant le fin de la messe, une petite-fille de Mascott a lu le mot de la famille dans lequel, elle a rappelé les qualités de son grand-père. Les participants se sont ensuite rendus au cimétière du Centre-ville ou une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe par un membre de la famille. Le clou de la cérémonie a été le concert animé par l’orchestre Bantous de la capitale au Bar La Détente à Bacongo, avec notamment deux chansons du défunt à la grande satisfaction de tous.
Des témoignes faits sur place sur Mascott, par un membre de la famille, un représentant des enfants et par Joseph Mpenaya, membre du bureau exécutif, chargé des finances, ont tous évoqué les qualités de l’artiste, mais aussi remercié tous ceux qui étaient présents à cette cérémonie.

Alain-Patrick MASSAMBA